Film : Effets Secondaires

Effets Secondaires (2013)

Réalisateur : Steven Soderbergh
Genre : Thriller

Synopsis :

Perturbée par le retour de son mari après quatre année d'emprisonnement, Emily sombre dans la dépression. Elle est alors prise en charge par le docteur Banks, qui lui administre un nouveau antidépresseur : l'Ablixa.

Cinéaste ayant touché à tous les genres avec plus (Contagion) ou moins (Piégée) de succès, Steven Soderbergh arpente cette fois les sentiers du thriller avec Effets Secondaires. Le récit installe ses quartiers dans l’univers de la pharmacologie, une industrie florissante qui s’appuie sur le pouvoir des psychiatres afin de vendre leur produit auprès de patients davantage vu comme des cobayes que comme des malades, faisant ainsi grimper leurs actions et la joie des boursicoteurs. C’est dans ce monde médical gangrené par la finance que s’engouffre la jeune Emily, dépressive depuis le retour de son mari fraîchement sorti de prison. Pour la sortir de son "brouillard empoisonné", son psychiatre, le docteur Banks, lui prescrit divers traitements jusqu’à ce que sa patiente commette l’irréparable. Le film bascule alors lentement vers le thriller sulfureux où sexe, mensonge et meurtre façonne l'identité d'une intrigue rondement mené. Steven Soderbergh manœuvre habilement sa barque sur les eaux troubles de la psychiatrie, recourant parfois aux figures classiques du genre (on pense à Hitchcock et à De Palma) afin de rendre son œuvre plus accessible possible malgré une froideur qui laissera quelques spectateurs sur le bas coté. Porté par un impeccable casting (Jude Law, Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones et Vinessa Shaw sont tous parfaits) et la très belle bande-son de Thomas Newman, le métrage parvient donc à maintenir l’attention du spectateur jusqu’à un dénouement qui dévoile, non sans ironie, les inquiétants effets secondaires d’un secteur médical muselé par l’argent. (3.5/5)

 En Bref

• Les + : Les excellentes performances de l'ensemble du casting, le rythme du film, la musique inquiétante de Thomas Newman, la réalisation toujours très sobre de Steven Soderbergh et le portrait d'un monde médical qui fait froid dans le dos.

• Les - : La distance appliqué par la mise en scène, maintenant le spectateur en retrait.