22 avril 2013

Film : Arbitrage

Arbitrage (2012)

Réalisateur : Nicholas Jarecki
Genre : Thriller

Synopsis :

Dirigeant d'une société financière sur le point d'être rachetée, Robert Miller voit sa vie basculer lorsqu'un accident de voiture provoque le décès de sa maîtresse.


Premier long-métrage de Nicholas Jarecki (scénariste du bancal The Informers), Arbitrage possède le charme de ces petits thrillers qui n’ont comme unique prétention que de nous faire passer un agréable moment. On y suit Robert Miller, un grand financier sur le point de revendre sa société pourtant prospère et qui trompe régulièrement la confiance de sa femme avec une marchande d’art française. Il parvient à ménager sa double vie jusqu’à que cette belle mécanique se détraque : un accident de voiture coûte la vie de sa maîtresse et sa fille, directrice financière, découvre que son père a truqué les comptes de sa société. En s’inspirant du chaos financier qui règne aujourd’hui, le réalisateur ne cherche pas à éclairer le monde de la finance dans lequel il a été élevé mais plutôt de s’en servir pour piéger son personnage, brillamment interprété par Richard Gere. Mais plus que le caractère impitoyable de cet univers, ce sont les femmes qui sont ici les principales maîtres d’oeuvre de sa chute. Dans ce jeu d’argent et de pouvoir, la superbe Susan Sarandon tire largement sont épingle et compose un personnage loin de l’image de la riche ingénue bafouée par les infidélités de son mari. De même, l’étonnante Britt Marling et l’excellente Leatitia Casta parviennent à se frayer un chemin face à leur partenaire masculin. Surplombé par la très belle photographie de Yorick Le Saux et l'élégante bande-son de Cliff Martinez, l'atmosphère électrique et feutrée qui nimbe cette jolie intrigue policière envoûte le spectateur, transcendant ainsi une réalisation terne ainsi que le classicisme d'un scénario cousu de fil blanc. (3/5)

En Bref
  • Les + : Les belles performances de l'ensemble du casting, la très jolie photographie de Yorick Le Saux, la délicate partition de Cliff Martinez et une intrigue plutôt bien mené dans l'ensemble
  • Les - : Un déroulement tout ce qu'il y a de plus classique et une réalisation ainsi qu'un montage qui manque clairement de relief.

4 commentaires:

  1. Ah, je crois que ça va me plaire malgré les - !
    Chonchon alias Aezelig.

    RépondreSupprimer
  2. Assez prenant, beau casting mais effectivement un poil trop classique pour se démarquer... 2/4

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà et c'est bien dommage car pas mal d’éléments étaient présents pour en faire un très très bon film.

      Supprimer