Film : 12 Heures

12 Heures (2013)

Réalisateur : Simon West
Genre : Action, Thriller

Synopsis :

Le cambriolage d'une banque a couté à Will Montgomery huit année de détention ainsi que le mépris de sa fille. Alors qu'il sort de prison, elle se fait kidnapper par Vincent, son ancien équipier, qui est bien décidé à remettre la main sur le magot que Will a caché avant son arrestation.

Nicolas Cage se montre toujours incroyablement généreux envers la branche la plus dur de ses fans, et ce même quand il doit accomplir une aussi basse besogne que jouer les papounets cambrioleurs devant la caméra Simon West, réalisateur qui, il y a près de quinze ans maintenant, le grima en taulard grundge dans l'inénarrable Les Ailes De L’Enfer. Le duo nous offre avec 12 Heures une très belle pépite, le genre d’aventure cinématographique qui nous fait tant apprécier la nouvelle carrière de la star. Le brushing impeccable, il part faire son footing dans les rues de la Nouvelle Orléans à la recherche de sa fille, kidnappée par son ancien complice qui enrage de voir le magot volé il y a huit ans lui filer sous le nez. Une haine sans borne qui l’oblige à se loger dans le hangar de stockage de l’émission D&CO - c’est dire si le mec est au fond du trou. Le réalisateur n’a d’ailleurs pas loupé son bad guy. Le cheveu gras décoloré, tatoué jusqu’à l’os en polypropylène qui lui sert de jambe, Josh Lucas, qui semble carburer à la caféine pour composer son rôle de psychopathe itinérant, se voit peu à peu transformé en machine à tuer increvable quand sonne l’heure de régler ses comptes avec son ancien comparse - scène par ailleurs d’une insoutenable tension dramatique. L’interprétation de Nicolas Cage pique également au vif, remorquant son regard hagard dans les plus sombre endroit d’un film qui distille de purs moments de grâce (le héros qui perd ses mots quand vient le moment d’expier ses fautes devant sa fille, une séquence émotion d’une rare intensité) et des gags d’une grande justesse. Rendons d’ailleurs grâce au duo composé par Danny Huston et Mark Valley, tandem de flic toujours sur la brèche, apportant une dose de dérision non négligeable à cette éprouvante course contre la montre où les Néo-Orléanais, envoûtés par la fièvre du Mardi Gras, sont autant de béquilles que d’obstacles à franchir pour le héros et son nemesis. Sans atteindre les sommets franchit par Le Dernier Des Templiers ou Bangkok Dangerous, cette piquette bien charnue reste une belle cuvée pour la maison Cage. (1/5)

En Bref

• Les + : Le duel psychologique entre Nicolas Cage et Josh Lucas, le tandem rigolard composé par Danny Huston et Mark Valley, des raccourcis scénaristique qui nous font gagner énormément de temps et le joli thème 70's composé par Mark Isham...

• Les - : ... mais utilisé à outrance, des scènes d'action qui manquent sacrément de punch, des dialogues ciselés dans du plomb, des incohérences en pagaille et un scénario sans aucun intérêt.