Réalisateur : Mark Robson
Genre : Action, Aventure
Synopsis :
Un tremblement de terre secoue la région de Los Angeles, mettant en péril des centaines de milliers de vies.
Parmi les films catastrophes plus ou moins recommandables nés dans les années 70, on rencontre un certain Tremblement De Terre, réalisé par Mark Robson, et produit par le studio Universal. Bien moins connu que La Tour Infernale, Airport ou L’Aventure Du Poseidon, ce blockbuster à tout de même participé au succès d'un genre davantage porteur d'évolutions technologiques, ce dernier s'étant rendu célèbre pour avoir fait craquer les murs des salles obscure sous le poids de son Sensurround (une nouvelle spatialisation des basses fréquences), qu'aux révolutions dramaturgiques. Très efficace sur la forme (même si le montage "cut" force parfois un peu la lecture du film), les quarante premières minutes demeurent excessivement basiques sur le fond, les différents personnages clés qui nous sont exposés répondant aux normes communément établies dans le domaine du grand spectacle. Mais aussi artificielles soit la construction de ce microcosme (le trio mari/femme/maîtresse, le représentant de la morale publique, le noir casse-cou), cet instantanée, portée par une distribution pour le moins éclatante, nous offre suffisamment de portes d’entrées pour vivre, de l'intérieur, l'expérience à venir. Ce ne sera d'ailleurs qu'au moment où le fameux tremblement de terre annoncé par le titre parviendra enfin à fendre la platitude de cette humanité que le spectacle, tant visuel qu'humain, prendra son envol. Au prorata du budget et des technologies dont disposaient les techniciens de l’époque, certains effets visuels, à la patine intacte, parviennent encore à épater notre rétine, effort artistique particulièrement sensible dans les nombreux plans d’ensemble. Mais plus que le rythme et les prouesses techniques, la catastrophe permet de densifier la dramaturgie préalablement mise en place. Les enjeux deviennent ainsi plus intenses, le récit se resserrant autour de situations de crise parfois banales, parfois très inattendues (l’autorité meurtrière d’un soldat) qui relève le niveau d'un divertissement finalement pas si anodin que cela. (3/5)
Earthquake (États-Unis, 1974). Durée : 2h03. Réalisation : Mark Robson. Scénario : George Fox, Mario Puzo. Image : Philip H. Lathrop. Montage : Dorothy Spencer. Musique : John Williams. Distribution : Charlton Heston (Stewart Graff), Ava Gardner (Remy Royce-Graff), George Kennedy (le sergent Lew Slade), Geneviéve Bujold (Denise Marshall), Lorne Green (Sam Royce), Richard Roundtree (Miles Quade), Victoria Principal (Rosa), Marjoe Gortner (Jody).
Ca n'a pas l'air aussi kitch que prévu... Appréciant le genre catastrophe, je tenterai l'aventure prochainement, au moins pour juger de la qualité des effets spéciaux...
RépondreSupprimerC'est un film qui se tient, plutôt bien fait dans l'ensemble.
SupprimerMouais, j'avoue ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable, un de ces films catastroph(ique)es qui pullulaient à l'époque (des tours qui prennent feu, des bateaux qui coulent, des avions qui se crashent en pagaille). Robson, plutôt correct dans sa jeunesse sous la houlette de Val Lewton ("la septième victime" est une splendeur), n'a pas toujours fait montre par la suite de génie visuel (assez piteux "les centurions" pour n'en citer qu'un).
RépondreSupprimerPour être tout à fait franc, je connais rien de la filmo de Robson, et ce film ne m'a pas incité à découvrir plus en avant son ciné, même si Tremblement de Terre est tout à fait correcte. Il y a eu bien pire dans le genre. La suite de Poseidon, de ce que j'ai pu en voir, était assez risible, tout comme L'Inévitable Catastrophe, et j'avais trouvé 747 En Péril assez ennuyeux dans son genre.
SupprimerC'est John Wayne avec un très dispensable "écrit dans le ciel" (pourtant dirigé par l'immense William Wellman) qui a ouvert la brèche dans la carlingue. Depuis, nombreux sont ceux qui s'y sont engouffrés (Airport et ses dérivés avec ou sans Concorde et Alain Delon). Quant à Robson, je t'invite néanmoins à jeter un œil sur sa première période à la RKO, quelques belles bobines comme "Bedlam", "l'île des morts" ou encore "la septième victime".
SupprimerOk, je prend note pour la période RKO de Robson, mais aussi pour Ecrit Dans Le Ciel, que je ne connaissait pas.
Supprimerun film catastrophe de facture classique, un peu trop peut-être, à tel point que l'ensemble manque singulièrement de surprise
RépondreSupprimerLe manque de surprise est évident. Heureusement, l'ensemble tient très bien debout, ce qui n'est pas le cas de certains autres films catastrophes tourné à la même époque.
SupprimerUn grand souvenir de ma jeunesse ! Je l'avais vu en salle et ils avaient mis ce truc technique pour que les fauteuils bougent en même temps que les secousses du film ! Trop fort ! A l'époque, c'était géant ! Par contre, je me souviens que c'est à cette époque que j'ai compris la fabrication du film catastrophe : présentation des personnages pendant une plombe... et catastrophe juste à la fin ! Mais c'était vachement bien quand même !
RépondreSupprimerÀ la limite, je préfère cette configuration narrative. Maintenant, la "psychologie" (bien grand mot) des personnages présents dans les films catastrophes est trop vite expédié.
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