Réalisateur : Ric Roman Waugh
Genre : Thriller
Synopsis :
Pour éviter à son fils d'être incarcéré pour détention de stupéfiant, John Matthews, patron d'une société de fret, infiltre un réseau de trafiquant de drogue.
Il s’est construit sur le ring, a trempé sa tunique sur les bords du Nil, est descendu en-dessous du niveau de la mer dans des comédies enfantines débilitantes pour, finalement, piquer la place à Arnold Schwarzenneger dans le coeur des amoureux du cinéma d’action. Il est devenu très sympathique, ce Dwayne Johnson. Son nom est même devenu synonyme de carton. Mais il a beau avoir du talent pour amuser sa galerie, qui le prend au sérieux quand il joue du ukulélé sur l’île mystérieuse de M. Verne ? Les intellectuels se gargarisant de films d'art et d'essai vous dirons sans doute que le talent, le vrai, ne se forge pas dans le feu et la tôle froissée. Ce rock a pourtant exploré d’autres contrées : la science-fiction, avec l'émulsion theologico-labyrinthique servit par Southland Tales, ou encore le drame sportif, avec Rédemption. Des essais qui sont malheureusement restés lettre morte. C’est alors que débarque Ric Roman Waugh, cascadeur de formation, qui offre à l'acteur un rôle de père accablé par le destin dans Infiltré. Une production modeste qui n’a pas été très bien accueillit par la presse, mais qui a connu un joli succès public, et qui, surtout, s’est révélé être un solide thriller. Peu d’action, pas de gros son, Infiltré n’existe que pour ses personnages masculins - incarné par un Dwayne Johnson concerné, et son partenaire, l’excellent Jon Bernthal. Deux portraits qui se complètent, qui se répondent tout au long du film. Ces deux héros ordinaires font la force de cette histoire simple mais très bien conduite. La réalisation n’a, elle aussi, rien de très originale, mais elle bénéficie d’une très jolie lumière, et sait rendre palpable la tension contenu dans le récit et le jeu des acteurs, quand bien même son efficacité émotionnelle s’appuie sur l'omniprésence de la mélancolique partition composée par Antonio Pinto. On saluera d’ailleurs l’excellente performance de Susan Sarandon, impériale dans son expression de l’humanité froide qui anime son personnage de procureur luttant sans relâche contre la prolifération des narcotiques dans sa société. Infiltré n'est donc peut-être pas taillé pour poser son empreinte dans l'histoire du cinéma, pour autant, il reste une oeuvre honnête et très bien faite. (3.5/5)
Snitch (Etats-Unis, 2013). Durée : 1h52. Réalisation : Ric Roman Waugh. Scénario : Justin Haythe, Ric Roman Waugh. Image : Dana Gonzales. Montage : Jonathan Chibnall. Musique : Antonio Pinto. Distribution : Dwayne Johnson (John Matthews), Susan Sarandon (la procureur Joanne Keeghan), Jon Bernthal (Daniel James), Barry Pepper (l'agent Billy Cooper), Benjamin Bratt (Juan Carlos Pintera), Rafi Gavron (Jason Collins), Melina Kanakaredes (Sylvie Collins).
Un bon polar oui, efficace à défaut d'être original... 2/4
RépondreSupprimerIl se défend plutôt bien.
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