Réalisateur : Christian Duguay
Genre : Drame
Synopsis :
Le parcours semé d'embûche du cavalier français Pierre Durand et de son cheval, Jappeloup.
Projet de biopic lancé de façon plutôt confidentielle dans les tuyaux de la production hexagonale avant de déferler sur les médias français, Jappeloup à très vite conquis le coeur des spectateurs. À la tête de ce chantier, un réalisateur discret et insaisissable, Christian Duguay. Ce québécois, monteur et compositeur de formation, a entamé sa carrière au sein de productions horrifiques (Scanners 2 & 3, Planète Hurlante), avant de glisser progressivement vers des long métrages moins agressifs, proposant ainsi une somme de biopics de petites envergures (Jeanne D’Arc avec Leelee Sobieski, le téléfilm Hitler avec Robert Carlyle, la mini-série Coco Chanel). Quelque part, donc, dans cette proposition de cinéma baroque, Guillaume Cannet y a vu le parfait metteur en scène pour imprimer sur pellicule le destin hippique de Jappeloup et Pierre Durand, son cavalier. C’est donc avec une certaine idée de la fresque à la française que le réalisateur et l’acteur principal, également scénariste, s’engagent sur ce lourd projet qui prend le parti de s’éloigner de la réalité des faits pour gagner en romanesque. Finalement, c’est non sans une certaine noblesse mais aussi un académisme de premier ordre que Christian Duguay s’acquitte de sa tâche. Les libertés plus ou moins importantes prises avec l’histoire d’origine servent efficacement la progression du récit, ajoutant par là une densité dramatique supplémentaire au destin de son héros, notamment via cette relation douce/amère qu'il entretient avec son père, pure invention de l’esprit basée sur le passé de Cannet. Un beau spectacle défendu par une belle distribution, dont le jeu fait montre d’une authenticité (Daniel Auteuil), d’un naturel (délicieux Jacques Higelin) et d’un professionnalisme (le trop rare Tchéky Karyo dans un rôle assez odieux) enchanteur. Difficile donc de ne pas être séduit par ce Jappeloup, un exercice propre qui prouve que le cinéma français est capable du meilleur sans pour autant braconner sur les terres Hollywoodienne. (3.5/5)
Jappeloup (France, 2013). Durée : 2h10. Réalisation : Christian Duguay. Scénario : Guillaume Canet. Image : Ronald Plante. Montage : Richard Marizy. Musique : Clinton Shorter. Distribution : Guillaume Canet (Pierre Durand), Marina Hands (Nadia Durand), Daniel Auteuil (Serge Duran), Lou De Laâge (Raphaëlle Dalio), Marie Bunel (Arlette Durand), Jacques Higelin (Henry Dalio), Tchéky Karyo (Marcel Rozier), Joel Dupuch (Francis), Arnaud Henriet (Frédéric Cottier), Donald Sutherland (l'acheteur américain).
Rien à faire, Canet ça passe pas & Jappelou ( y es tu ) ça le fera pas. :(
RépondreSupprimerMerci pour ce jeu de mot. Ça va ensoleiller ma journée :)
SupprimerPour le coup j'ai l'impression d'avoir vu tout le film dans la bande-annonce à l'image de l'autre connerie de Dany Boon.
RépondreSupprimerC'est un peu ça. Cela n'enlève rien au efforts fournit par les acteurs, le réalisateur et l'équipe technique, mais tout est très prévisible. Et il y a quelques baisses de régime aussi.
SupprimerSur mes tablettes celui là qui a globalement une bonne réputation
RépondreSupprimerUne bonne réputation. Pas un chef d'oeuvre, mais un film solide que je te conseil.
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