1 septembre 2013

Série : Fringe

Fringe (2009-2013)

Créateur : J.J. Abrams, Alex Kurtzman & Roberto Orci
Genre : Science-Fiction

Synopsis :

L'agent Olivia Dunham intègre la section Fringe, une division secrète du FBI, afin d'enquêter sur des phénomènes paranormaux. Pour cela, elle constitue une équipe composée de Walter Bishop, un savant fou, et de son fils, Peter.




À l’heure où se clôture la cinquième et ultime saison de Fringe, il est temps de dresser un bilan global de cette aventure télévisuelle. Pour tous, cette création de J.J. Abrams était vu comme une réponse au vide laissé par la disparition de la série X-Files, survenue en 2002. L’univers fantastique, relativement proche de celui développé par Chris Carter, ainsi que le modèle d’une cellule secrète du FBI s’occupant des phénomènes inexpliqués lui permet de rapidement s’installé dans l’esprit des téléspectateurs... avant de voir sa côte de popularité décroître progressivement, pour finalement la pousser à raccourcir sa dernière saison, dévêtue de ses vingt épisodes pour se resserrer autour de treize rendez-vous. Présenté dans sa première saison comme une série à épisodes indépendants, le programme a très vite évolué vers le feuilleton en accordant davantage d’attention aux relations entre les personnages, ainsi qu’en installant des contextes narratifs et des multivers qui force le spectateur à suivre scrupuleusement l’évolution du récit sous peine alors de perdre totalement pied. C’est sans doute cette construction qui a échaudé bon nombre de fans de la première heure, qui se sont rappelés l’insoutenable exigence de Lost, autre création du trio Abrams/Kurtzman/Orci. Les quelques chanceux qui ont donc tenus jusqu’au bout du voyage profiteront d’une production qui demande certes des efforts cognitifs extrême, mais qui sont largement récompensés par un univers riche, des ambiances solides (en particulier celle baignant la saison 5), des intrigues ludiques, et des personnages attachants. Fringe à d’ailleurs permis de ré-évaluer les talents jusqu’à alors masqué du sympathique Joshua Jackson, et de découvrir l’imposant John Noble, fabuleux en savant fou un peu à coté de ses pompes. Un casting qui a été enrichit de quelques caméo dont le plus notable reste celui de Leonard Nimoy, incarnant l’un des nombreux adversaires que doivent affronter l’équipe. Si l’épisode final déçoit un peu en terme d’intensité dramatique, et que l’on s'emmêle les pinceaux face à la multiplication des univers, on garde tout de même un très bon souvenir de cette belle série qui n’aura cependant pas commis l’erreur de laissé sa boucle narrative totalement ouverte. (4/5)


Fringe (États-Unis, 2009-2013). Durée : 5 Saisons. Création : J.J. Abrams, Alex Kurtzman, Roberto Orci. Musique : Michael Giacchino, Chad Seiter, Chris Tilton. Casting : Anna Torv (Oliva Dunham), John Noble (Walter Bishop), Joshua Jackson (Peter Bishop), Lance Reddick (Phillip Broyce), Jasika Nicole (Astrid Farnsworth), Blair Brown (Nina Sharp), Seth Gabel (Lincoln Lee).

16 commentaires:

  1. J'ai essayé de m'y mettre mais j'ai vite abandonné, après 4 ou 5 épisodes. On m'a dit qu'après une saison, tout s'éclaire. Ce genre de série qui navigue à vue (type lost) c'est vraiment pas mon truc.

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    1. Je comprends. Lost avait une façon très particulière de nous emmener vers les choses, et Fringe emprunte un peu de cette construction. Ça passe ou ça casse.

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  2. Excellente série, en effet, après pour ma part l'ultime saison m'a peu convaincu.

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    1. J'aime bien toute cette ambiance de résistance, de dictature par les observateurs, mais en terme narratif, la dernière saison n'est pas la plus passionnante, je suis d'accord.

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  3. Série très prometteuse quand je regardais les premiers épisodes qui pouvaient être suivis indépendamment les uns des autres mais comme tu l'a dit j'ai lâché quand l'intrigue est devenue trop farfelue

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    1. Il faut s'accrocher, c'est certain. Et puis il faut dire que la programmation de TF1 à 23:00 voir 00:00 n'aide pas vraiment beaucoup.

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  4. Tiens je ne me souvenais pas que tu regardais cette série amigo! Une série que j'ai suivi saison après saison et que j'ai vu constamment progressé au niveau de l'écriture. La dernière saison m'a un peu déplu, pas à cause du côté feuilletonant mais à cause du rythme rapide, certains événements paraissent trop expédiés. Je pense à la mort d'un personnage important à partir de quatre épisodes. Mais dans l'ensemble le final m'a bien convaincu et ne manque pas d'émotion. La richesse de Fringe est de s'être renouveller à chaque saison. La première apparaissait comme une sorte d'X Files avec beaucoup d'histoires surnaturelles et une agence du FBI particulière composé d'une équipe spécifique (qui plus est avec un arnaqueur qui s'y connait en science, une agent du fbi peu enclin à croire à ce genre d'affaires comme Scully et un savant complètement dingo). La seconde dynamisait le procédé initial avec les polymorphes et la découverte des deux mondes. L'épisode de flashback était d'ailleurs merveilleux d'émotion et montre un peu plus que la tendresse de Walter pour son fils n'est pas vaine. La saison 3 permettait de voir le conflit entre les deux mondes et notamment dans l'affrontement des deux Olivia, l'une étant pugnace mais amoureuse, l'autre très manipulatrice et excentrique. La saison 4 abordait magnifiquement les paradoxes temporelles et ce que cela influence sur les personnages (Walter Ego n'est plus un connard, Bell est machiavélique, Nina Sharp cherche à tuer Olivia qu'elle a élevé). La saison 5 est une course contre la montre dans une contre-utopie type 1984. J'ai trouvé très amusant de montrer enfin les Observateurs comme des ennemis.
    Par contre, la série ne s'est jamais égaré comme Lost bien au contraire. On voit que Lindelof n'a pas été dessus et heureusement (on a encore vu cela dans Prometheus malheureusement). De plus, ce n'est pas si compliqué que Lost qui devenait quelque peu what's the fuck vers la fin de la saison 4.

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    1. Cela fait parti des rares séries que j'ai suivit avec intérêt.

      Sinon, je suis totalement d'accord avec toi : Fringe est moins exigent que Lost. Mais il faut dire que Lost a vraiment marqué les esprits, et c'est sans doute pour cela que toutes les autres séries qu'Abrams a lancé par la suite ont échoué (je pense notamment à Alcatraz). Je pense que quand les téléspectateurs voient le nom d'Abrams à la TV, c'est synonyme, pour eux, de "compliqué". Pourtant, des séries aussi ambitieuses sur le plan narratif ne court vraiment pas les rues.
      D'ailleurs, le grand mérite de cette dernière saison est de refermer proprement l'intrigue sur les observateurs (même si la mort de Donald/Septembre est, pour moi, ratée).

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    2. ça m'étonne surtout que tu l'as vu en entier! Lost a surtout marqué les esprits par sa première saison à mon humble avis parce que la seconde saison était à chier et les autres ont essayé de meubler à chaque fois mais sans jamais réellement retrouver la réussite de la première. En sachant que je me suis arrêté à la saison 4. Par exemple, certains liens entre les personnages étaient complètement acadabrantesques. Par exemple, le père de Jack était le tueur de la mère de Sawyer! Au bout d'un moment,on n'y croit plus du tout! Mais en réalité Abrams est vraiment peu présent, il promeut des séries, mais il a toujours quelqu'un sous le coude avec lui. Sur Lost, c'était Lindelof, sur Frige c'était Orci et Kurtzman. C'est surtout le concept qui m'intéresse plus qu'autre chose dans les séries d'Abrams. Alcatraz par exemple ne m'intéresse pas du tout et pourtant je suis content de revoir Sam Neill. Là par contre, la série avec Karl Urban collaborant avec des flics robots me donnent une petite envie.
      La mort de Septembre paraît crédible vu que Walter était censé y aller dès le départ. Sa mort ne fait que confirmer ce choix. En sachant qu'une fois que j'aurais abordé la série Angel et la saison 8 en BD de Buffy contre les vampires, je ferrais la critique de cette saison 5.

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    3. Cela faisait parti du charme de Lost, ces liens, parfois abracadabrantes, entre les différents personnages.
      Abrams est peu présent, peut-être, mais c'est quand même sur son nom que repose toute la campagne marketing de ses séries. Les gens qui ne s'intéresse pas plus que cela à la conception de ses séries retiennent avant tout cela.
      Pour Septembre, c'est surtout qu'il se fait descendre comme un pauvre gars. Pour moi, il n'a pas une mort digne de ce nom alors qu'il fait tout de même parti des personnages clés de la série.

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    4. Perso je trouve que c'était déjà bien lassant à force de tirer la corde. Je crois qu'ils n'ont pas réussi à tenir au niveau des enjeux. En sachant qu'initialement ils voulaient huit ou dix saisons! C'est un peu dommage de caricaturer une série à Abrams, car au final le coco ne fait pas tellement grand chose, c'est les scénaristes derrière qui font le travail.

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    5. En comparaison, Joss Whedon s'est beaucoup plus impliqué sur ses séries et c'est encore le cas sur Agents of shield même si je n'y crois pas du tout.

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    6. J'avais toujours entendu parler de six saisons mais bon, huit ou dix, cela n'aurait pas tenu.

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    7. Initialement, il me semble que Lindelof et Abrams avaient parlé de huit saisons. Mais je confirme rien que sur la forme des flashbacks la série n'aurait jamais tenu. Et les flashforwards n'ont pas franchement changé grand chose. Reste que cela a permis de rencontrer le futur agent Browse. :D

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  5. Une série bien tentante, à ce défaut près et récurrent souvent lu ici et là : la série se perdrait dans des détails et parfois un "grand n'importe quoi" cognitif. J'imagine qu'il doit y avoir un grand intérêt; d'autant que J.J. Abrams semble se complaire dans le domaine de la science-fiction, pour notre plus grand plaisir finalement. Dommage : une chaine diffusait quelques épisodes et je ne me sens pas en veine de tester en achetant la 1ere saison sans réellement connaitre la chose.

    Voir des séries sur Le Cahier du Critik : excellente chose ! :)

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    1. Merci :) Les séries, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, je ne suis pas un public qui aime particulièrement les suivre. D'où l'absence de billet sur le sujet.

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