11 septembre 2013

Film : White House Down

White House Down (2013)

Réalisateur : Roland Emmerich
Genre : Action

Synopsis :

John Cale, ancien marine devenu membre de la police du Capitole, visite la Maison Blanche avec sa fille lorsque celle-ci est attaquée par de dangereux terroristes.



Doté d’un budget deux fois supérieur à son concurrent direct sorti il y a maintenant six mois (c.f. La Chute De La Maison Blanche, signé Antoine Fuqua), White House Down semblait, sur le papier, avoir remporté la bataille du spectaculaire et du marketing. Il faut dire, tout est aujourd’hui une question de chiffre et d’équilibre entre dépense et recette, entre l’argent investit et l’argent ressentit à l’écran. Ce calcul prévisionnel, effectué par les producteurs et les spectateurs, à priori à l’avantage de ce dernier, semble réduit en cendre dans le gargantuesque brasier alimenté par le réalisateur Roland Emmerich. Avec les moyens qui sont les siens, il s’autorise à cramer la moitié de son capital dans les cachets de deux rois du box-office (Channing Tatum et Jamie Foxx), et s’arrange pour obtenir quelques valeurs sûres du cinéma américain (James Woods, Richard Jenkins, Maggie Gyllenhaal, Jason Clarke). Le reste va ensuite essentiellement dans les poches du département numérique, bien qu’au regard du médiocre travail fournit, il n’avait sans doute pas la possibilité d’obtenir une rallonge pour peaufiner leurs effets. On se demande d’ailleurs comment une production de cette envergure peut ne pas se permettre de louer de vrais hélicoptères, ou d’avoir le privilège de tourner dans des décors réels (70 à 80 % des arrières plans sont des fonds verts). Mystère. Quoi qu'il en soit, White House Down est au final le même produit livré quelques mois plus tôt par Antoine Fuqua, mais avec 80 millions en plus dans les sacoches (il faut dire qu’il fait aussi sauter le Capitol et Air Force One) et l'efficacité en moins. Les lourdeurs typique du cinéma d'Emmerich répondent également logiquement à l’appelle de cet action-movie (que c’est difficile d’être un père présent pour sa fille et de faire fuir les écureuils d’une mangeoire à oiseau), mais heureusement, il y a suffisamment d’humour (le tandem Tatum/Foxx fonctionne parfaitement), de violence (le fantasme suprême de tout spectateur de voir la jeune fille pleurnicharde se faire remettre les idées en place par son geôlier), et d’originalité (l’identité des terroristes, l'étonnante position morale d’un personnage secondaire) pour faire passer la pilule. (2/5)


White House Down (États-Unis, 2013). Durée : 2h12. Réalisation : Roland Emmerich. Scénario : James Vanderbilt. Image : Anna Foerster. Montage : Adam Wolfe. Musique : Harald Kloser, Thomas Wander. Distribution : Channing Tatum (John Cale), Jamie Foxx (le président de États-Unis James W. Sawyer), Maggie Gyllenhaal (l'agent Carol Finnerty), James Woods (l'agent Martin Walker), Jason Clarke (Stenz), Joey King (Emily Cale), Richard Jenkins (le président de la Chambre des Représentants Eli Raphelson).

37 commentaires:

  1. Vais patienter jusqu'à la sortie vidéo pour ma part ^^

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    1. Tu ne rate pas grand chose de toute façon.

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    2. Question existentielle : a-t-on droit à un énième sauvetage de chien ??? :)

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    3. Non, je crois même qu'il n'y a pas de chien. Mais il y a un écureuil au début du film.

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  2. Vais carrément le zapper en ce qui me concerne ;-)

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    1. J'aurais bien du mal à dormir sur mes deux oreilles à ta place ;)

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  3. Tandis que la presse et les bloggeurs semblent étonamment magnanimes devant la dernière livraison Emmerichienne, tu n'y vas pas par le dos de la roquette pour dézinguer la péloche. Voilà qui me refroidit nettement. Je dois admettre de toute façon avoir déjà pris le parti de faire l'impasse sur cette récré pyrotechnique afin de mieux appréhender une rentrée qui s'annonce des plus alléchantes.

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    1. Pour défendre le film, la presse se rabat sur une ironie que Emmerich porterait dans sa vision de la présidence. Il y a certes une volonté de rendre cette figure moins sérieuse (Jamie Foxx fait d'ailleurs du bon boulot), mais le coté "on se moque du pacifisme d'un président au petit bras", je ne l'ai pas vraiment ressentit, si ce n'est peut-être dans les motivations des terroristes (et encore). Sur ce terrain, 2012 était plus "cash".

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  4. Qui a toujours raison? C'est qui, qui? Je te laisse le choix de la réponse. :D ça puait la daube, je vois que c'est plus ou moins le cas. Après un brillant Anonymous, le revoilà en train de faire le couillon made in Hollywood. Qu'est-ce que cela rend sinistre un flop.

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    1. Au moins, on sait qu'il est moins talentueux qu'Antoine Fuqua.

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    2. Déjà ce que j'ai pu lire chez Jamesluctor, c'est encore plus improbable que chez Fuqua c'est le cas de le dire, et pourtant c'était déjà improbable!

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    3. Le pitch, en lui même, est une porte ouverte à toute les excentricités. Mais Fuqua, lui, y va franco, il assume complètement le fait que ça soit n'importe quoi, et fait de son film un défouloir revigorant. Emmerich marche trop sur des oeufs. Il en fait beaucoup, mais ce n'est pas assez.

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    4. Oui en gros le film de Fuqua se veut décomplexé et Emmerich trop premier degré, c'est cela?

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    5. C'est un peu ce que j'ai ressentit au niveau des scènes d'action, en effet.

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  5. Si je vois ce film, c'est seulement pour voir un président black tirer au fusil à pompe ou au bazooka. Serais-je comblé cher 2Flics ?

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    1. Tu aura ton black avec son lance-roquette. Et si tu veux voir aussi un terroriste refuser une part de gâteau parce qu'il diabétique, ce film est définitivement fait pour toi.

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  6. Pourquoi 2 films sur une attaque de la maison blanche la même année ? Non mais franchement... A croire aussi qu'Hollywood veut donner des mauvaises idées aux mauvaises personnes...

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    1. On se demande bien effectivement ce qui les a poussé à produire ces deux films.

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  7. Un billet publié le 11 septembre sur les US et les terroristes... une commémoration ?

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    1. Tiens, je n'avais pas du tout fait attention à ce détail.

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    2. Un détail ?!??!!!!!!??? Heureusement que je ne mangeais pas des cacahuètes hein, je crois bien qu'elles m'auraient étouffées !!!!! Et voilà à quoi nous sommes réduits 12 years later : un détail pffffff....

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    3. Ramener les grands évènements à de simples points de détail de notre histoire, ça, c'est mon côté Jean Marie Le Pen ;)

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    4. Extrémiste toi ? hummm à bien y réfléchir, chui pas si sûre... la mémoire courte, ça c'est fort probable, tu oublies bien vite tout ce (ceux) qui t'arrange(nt) mdr ;) :D

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    5. Je retient ce que je veux dans l'extrémisme aussi ;)

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    6. quelle jolie pirouette, t'es bon gymnaste aussi à tes heures perdues, tu vois je continue d'en apprendre à ton propos !!

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    7. Je suis pourtant loin d'être sportif.

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    8. mon petit Nico, t'es si loin de tout toua ;)

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    9. Comme on dit : loin des yeux, près du coeur :)

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    10. Ah ouais, j'en connais une dans le même genre : moins je te vois, moins bien je me porte !!!
      C'est vrai finalement, faudrait que tu songes à te lancer en politique, l’ironie coule dans tes veines mais fais attention tout de même à ne pas te heurter trop violemment à une langue d’un bois plus coriace que la tienne ;)

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    11. C'est plutôt "moins je te vois, mieux je me porte" (en tout cas, c'est comme ça que l'on dit chez nous, peut-être que du coté de Pagny, c'est différent ;)
      Enfin bon, les maximes françaises sont faites de paradoxe. On dit aussi bien "qui se ressemble, s'assemble" que "les opposés s'attirent".

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    12. Bé,tu as réponse à tout toi... me faut te corriger également. Le véritable proverbe c'est : "loin des yeux, loin du cœur" ;)
      Et puis, t'es gonflé tout de même, "comme ça que l'on dit chez nous", tes propos n'engagent que toi !
      Paradoxe ? tu as déjà chroniqué ce film ? suis certaine que c'est encore toi qui en parle le mieux ;)

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    13. Les deux versions du proverbe existent, donc on va dire que l'on a tous les deux raison. Mais moi, je préfère sa version optimiste
      Gonflé ? C'est clair, et j'ai pas l'intention de me dégonfler ;)

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  8. très mauvais, la quintessence de tout ce qu'il ne faut pas faire... 0/4

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    1. Je n'irais pas jusque là, mais il est clair que ce n'est pas bien brillant.

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  9. Pour ma part, je l'ai trouvé très drole ce film. Certes moins sérieux et abouti que l'opus de Fuqua, mais divertissant dans l'échelle de la catastrophe.

    Je m’attendais presque à ce que ce soit l'écureuil de la mangeoire, le véritable ennemi du film. :D

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    1. Ba ouais, moi je croyais pendant tout le film que c'était l'écureuil qui, avec son bipeur, filait les codes de lancement des missiles nucléaires aux vilains terroristes. La révélation final fut un vrai choc.

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  10. Une chronique à laquelle j'adhère. C'est léger comme des lingots de plomb, mais l'humour fonctionne et on ne s'ennuie pas un instant. Et puis, James Woods en méchant, c'est suffisamment attachant pour qu'on regarde jusqu'au bout. J'ai vu l'opus de Fuqua en revanche... Je déconseille fortement. Un navet patriotique à en faire rougir Air force one, qui possède effectivement un certain sérieux dans la mise en scène et quelques bonnes idées, mais dont les effets numériques hideux et les nombreuses incohérences (les terroristes qui interrogent les personnes de pouvoir une par une pour avoir le code, Morgan Freeman qui ne fait rien...), c'est éreintant.

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