Réalisateur : Sam Raimi
Genre : Fantastique, Aventure
Synopsis :
Au Kansas, Oscar Oz, prestidigitateur dans un cirque ambulant, est emporté par une tornade et catapulté dans le pays d'Oz. Il fait alors la rencontre d'une sorcière, Theodora, qui l'informe de son destin : celui de sauver le pays et ses habitants de la méchante sorcière.
Petite escapade dans le monde de Disney pour le réalisateur Sam Raimi, nouvelle victime du mal qui frappa Tim Burton il y a trois ans avec son Alice Au Pays Des Merveilles. Pourtant, un délicieux noir et blanc nous plonge durant un premier quart d’heure d’anthologie dans le quotidien d’Oscar, prestidigitateur cupide et imbu de sa personne qui se heurte aux limites que lui impose son art. Après avoir essuyé un terrible tempête, il est catapulté dans le pays d’Oz où ses habitants attendent la venue d’un magicien qui viendra les délivrer d’une méchante sorcière. Si le champ des possibles s’agrandit pour Oscar comme pour le spectateur, c’est en ayant conscience de ses limites qu’il parviendra à s’accomplir en tant que sauveur d’une humanité martyrisé. Un personnage finalement très proche de l’univers de Sam Raimi, lui qui s’est toujours employé à mettre en scène des héros faible et bourré de défauts. On perçoit également la signature du maître, parcourant son récit de quelques jolis traits horrifiques ainsi que d’une réflexion sur son métier de cinéaste, parvenant alors à donner l’illusion que son Monde Fantastique D’Oz est bien son film à lui et à personne d’autre. Mais en plaquant une morale et des enjeux dont on connaît mille fois les ressorts et en ne parvenant pas à détourner notre attention sur l’incapacité de James Franco, aux performances maxillo-faciales appuyées, et de Rachel Weisz à élever leur niveau de jeu, le réalisateur rate son mariage avec l’écurie Disney. Les incessantes chutes de rythme et le suspens quasi inexistant sur lequel l’ensemble de la structure repose ne tarde donc pas à la faire vaciller et à nous dévoiler un film imparfait qui ne possède malheureusement pas l’authentique magie des histoires de nos enfances. (2/5)
En Bref
- Les + : Une ouverture magnifique en noir et blanc, la réflexion sur le métier de cinéaste et le cinéma, Michelle Williams et Mila Kunis, les quelques pointes horrifiques et un personnage principal qui reste humain avant tout.
- Les - : James Franco et Rachel Weisz, la morale et les enjeux trop simplistes, l'absence de suspens, les nombreuses chutes de rythme et certains décors et effets un peu cheap.
Bien que voulant le voir je pense que j'attendrais sa sortie en dvd.
RépondreSupprimerLa qualité du film n'impose pas une découverte au cinéma même si certaines sensations passerons sans doutes mieux sur un grand écran que sur une tv.
SupprimerSamedi je vais surtout aller voir The place beyond the pines vu que ce Oz va rester un moment en salle.
RépondreSupprimerTu as bien raison, ne fait pas de Oz une priorité.
SupprimerAprès je veux le voir mais je préfère voir les petits films qui risquent de se faire déprogrammer d'une semaine à l'autre. C'est le cas de Cloud Atlas qui est déjà relégué à un vulgaire film de 20h15. Pas d'autre séance, ça donne envie de le voir! This is 40 a mieux tenu mais n'a toujours pas de deuxième séance. Quand même débile pour un film qui a fait de bonnes entrées avec une aussi grosse concurrence (Oz mais aussi Japeloup). Surtout que les comédies ricaines en France, c'est la bérézina niveau entrées. Et comme le film de Ryan est indé au possible, il ne restera pas longtemps en salles alors autant en profiter!
SupprimerUne logique que je comprend tout à fait :)
SupprimerMême problème que pour "Alice..." de Burton. Pas foncièrement mauvais mais pourquoi prendre Burton ou Raimi si ces réalisateurs de talents se cache derrière le formatage balisé de Disney... 1/4
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi.
SupprimerD'accord, comme pour "Alice", on sent l'artificialité des décors et ca cabotine par instants, et la morale ainsi que les ressorts dramatiques sont prévisibles, mais rappelons que nous sommes dans un film Disney. Avec Raimi aux commandes, et meme si son travail est quand meme pas mal, je suis décu que le film n'ait pas atteint le niveau de" Return To Oz" de 1985, qui reste encore aujourd'hui un standard en termes d'adaptation de livres pour enfants plus sombre et horrifique.
RépondreSupprimerC'est bien dommage d'ailleurs cette artificialité visuelle et morale. Il faudrait que Disney pense à faire évoluer son point de vue et ses ressorts où à laisser les réalisateur totalement maitre de leur projet pour créer de nouveaux classiques.
SupprimerLa 3D est bien.
RépondreSupprimerJe suppose donc d'après ton commentaire qu'il n'y a que la 3D qui t'a séduit :)
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