Film : David Et Madame Hansen

David Et Madame Hansen (2012)

Réalisateur : Alexandre Astier
Genre : Drame, Thriller

Synopsis :

David, un jeune ergothérapeute, doit prendre en charge le temps d'une journée une patiente atteint d'amnésie, Madame Hansen-Bergmann.

Alexandre Astier, créateur et acteur d’une des plus mémorables pastilles que la télévision française ait connu (Kaamlott), prend tout le monde à revers en s'attelant à la réalisation d’un drame. David Et Madame Hansen a été très froidement accueillit par la presse et le public probablement par ce que cette production ne possède aucun atome crochu avec Kaamlott (quoi que, les ultimes soubresauts de sa série amorçaient ce basculement vers le registre dramatique), sûrement parce qu’il propose un voyage très particulier qui échappe aux étiquettes des genres. Ce road-movie psychologique prenant place dans l’esprit de Madame Hansen-Bergmann, une riche femme placée dans une clinique suisse suite à un accident qui a provoqué chez elle une amnésie totale, n’a effectivement rien de classique, la drôlerie se dispute très souvent au fantastique. Atypique, étrange et en dehors du temps par l’usage d’un humour pince sans rire, cette œuvre imparfaite tant dans son écriture que sa direction d’acteur (Isabelle Adjani, brillante mais aux prestations parfois hors sujet) fait montre d’une élégance que peu de production française arbore aujourd’hui. Une photographie léchée, des mouvements de caméra propres et une superbe bande-son signée Alexandre Astier illuminent d'authentiques pointes d’émotion. L'atmosphère est là, le talent aussi et ce très joli David Et Madame Hansen de présager un bel avenir à ce jeune cinéaste. (3.5/5)

En Bref

• Pourquoi c'est bien : parce que le duo Alexandre Astier/Isabelle Adjani fonctionne, que la photographie et la réalisation est totalement maîtrisé, que la musique est magnifique, et que le mélange doux-amer des genres apporte un sentiment d'étrangeté réellement séduisant.

• Pourquoi c'est pas bien : parce que les dialogues manquent de liant, qu'Isabelle Adjani livre par moment une performance hors sujet, et que le traitement qu'Astier réserve à son histoire va en décourager plus d'un.