Réalisateur : Paul Greengrass
Genre : Action, Espionnage
Synopsis :
Depuis deux ans, Jason Bourne s'est exilé avec Marie à Goa, en Inde, afin d'échapper à son passé. Mais un assassinat perpétré à Berlin le replace dans la ligne de mire de la CIA, qui tente alors de l'éliminer.
Pour ce deuxième volet de la saga Jason Bourne, Paul Greengrass, ancien reporter de guerre qui a durablement marqué les esprits avec Bloody Sunday, succède au solide Doug Liman à la réalisation. De sa formation professionnelle, le cinéaste britannique en tire une intensité en osmose avec l'intrigue mais aussi son personnage principal, le faisant dés lors entrer dans l’ère du cinéma sensation. Montage agité, caméra portée, changement de focale : le spectateur comme le héros est sur le qui-vive, vivant l'aventure non plus seulement de façon visuelle et auditive, mais aussi sensitive. Dans ce processus d’immersion sensorielle, il n'est désormais plus question d'admirer, mais de ressentir de manière viscérale. Grâce à un brigade de talentueux techniciens et artisans (notamment Oliver Wood, Richard Pearson et John Powell), le réalisateur produit de magnifiques étincelles, installant une fièvre qui parcoure un récit parsemé d’impressionnants moments de bravoures destinés à entrer dans la légende (en tête l’explosive poursuite finale dans les rues de Moscou). Cette plastique permet donc de consolider l'esprit d'une intrigue à tiroir certes classique et complexe mais néanmoins efficace, n’hésitant pas à briser aussi bien psychologiquement que physiquement un Matt Damon au sommet de sa forme physique et scénique. Personnage emblématique par son aliénante quête de vérité, Jason Bourne prend ici son envol vers un troisième épisode qui s'annonce épique. (4.5/5)
En Bref
- Pourquoi c'est bien : parce que la formule de Paul Greengrass est largement plus enivrante et palpitante que celle de Doug Liman, que Matt Damon se montre physiquement plus à son aise que dans le précèdent volet, que la troupe d'acteurs est excellente, et qu'il y a de superbes scènes d'action.
- Pourquoi c'est pas bien : parce qu'on peut se perdre devant toutes ces ramifications.
Un opus plus bourrin et dynamique qui permet aux aventures de Bourne de prendre le dessus sur bons nombres de blockbusters. De plus, Greengrass permet plus d'actions frontales et un traitement plus humain de Bourne. Il perd sa femme et fait des excuses à la petite de ses premières cibles. Et puis la poursuite dans Moscou tantôt à pied, tantôt en voiture est merveilleuse.
RépondreSupprimerLa meilleur chose qui soit arrivé à ce film c'est Greengrass. Et la poursuite dans Moscou est mortelle !
SupprimerSans compter que l'intrigue n'est pas aussi fouilli qu'on ne le croit, Greengrass s'interessant aussi bien aux débuts de Bourne qu'à sa chasse à l'homme absolument prenante.
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