Réalisateur : Doug Liman
Genre : Action, Espionnage
Synopsis :
Repêché en pleine mer avec deux balles dans le dos, Jason Bourne se réveille amnésique. Traqué par la CIA, il tente de recouvrir la mémoire et d'identifier la personne à l'origine de son trouble.
C'est avec La Mémoire Dans La Peau que le réalisateur Doug Liman acquière enfin une renommé sur la scène internationale après deux long-métrage qui sont passé relativement inaperçu aux yeux du grand public. Ce premier volet de ce qui va devenir la saga Jason Bourne nous entraîne dans une intrigue sans artifice, globalement bien ficelée où l'on remarque déjà la volonté de construire un univers crédible alors même qu'à cette période, la saga James Bond basculait vers une emphase peu convaincante. Pas de gadget ni de touche glamour, encore moins de méchant à la conquête du monde, cette version 2.0 du thriller d'espionnage est en revanche peuplé d'analystes et de bureaucrates incapables de gérer leur création et ses failles. Matt Damon se montre alors comme l'incarnation parfaite du Frankenstein moderne, un être hybride, homme-machine programmé pour tuer dont chaque mouvement est exécuté de façon purement mécanique et inhumaine (sans pour autant faire une croix sur les limites physique de l'être humain). L'acteur fait d'ailleurs preuve d'une belle présence dramatique et physique tout au long du film et, à ses cotés, ses partenaires se montrent très convaincants, en particulier la trop rare Franka Potente et l'excellent Chris Cooper. Il manque donc à ce film un petit quelque chose, sans doute une fièvre et une rage dont sera heureusement pourvue ses deux séquelles. (3.5/5)
En Bref
- Pourquoi c'est bien : parce que Doug Liman pose merveilleusement les bases technologique de son univers, que Matt Damon se montre à l'aise dans l'action, que Chris Cooper est une fois de plus excellent, et que la musique de John Powell est fort sympathique.
- Pourquoi c'est pas bien : parce que l'ensemble manque de rage, et que le film se montre rétrospectivement moins palpitant que ses deux suites.
Je pense que ta dernière phrase résume a elle seule le film, si Doug Liman sait y faire on oublie vite ce premier volet pour s'embarquer avec bien plus d'excitation dans les opus qui suivront
RépondreSupprimerOui, à part la poursuite en mini et le duel Damon/Owen, il n'y a pas vraiment de moment mémorable comparé aux deux suites.
SupprimerS'il n'y avait pas les deux suivants, ce volet serait un film fantastique. C'est trépidant, on se prête vite au jeu de piste et Matt Damon trouve un vrai premier rôle populaire. La poursuite dans Paris est pour ainsi redoutable d'efficacité, surtout quand on voit le lieu de tournage, franchement pas facile d'accès (c'est carrément le périph parisien et je suis passé devant début octobre!). Et puis le duel à distance entre Damon et Owen.
RépondreSupprimerOui, ces deux scènes sont celles dont on se souvient le plus. Mais les deux suites vont vraiment écraser ce premier volet, c'est clair.
SupprimerSurtout le second qui est pour moi le meilleur. Le moment où il s'excuse auprès de la gamine est tout simplement magnifique et la poursuite dans Moscou est redoutable.
SupprimerLe second est vraiment excellent, je le met à égalité avec le troisième.
SupprimerJe le trouve meilleur que le 3 qui est aussi un grand moment d'espionnage aussi.
SupprimerTrès bon thriller d'action mais j'ai toujours été gêné avec cet opus. Matt Damon était encore trop frêle pour être entièrement crédible ; comparé avec "La mort..." par exemple on sent que le travail physique et l'expérience apporte un plus indéniable... 3/4
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il a pris du muscle dans les deux épisodes suivants. Son physique fait effectivement un peu débutant dans ce premier film mais bon, il gère très bien la chose malgré tout.
SupprimerLe film a certainement posé les bases du film d'espionnage 2.0, comme tu l'as si bien, dit... et a de nombreux émules moins réussis.
RépondreSupprimerEt que dire du fabuleux score de Powell, qui reste encore jusqu'à ce jour, une référence absolue.
Je trouve que Powell maitrise mieux son affaire sur les deux suivants, et surtout le troisième. Mais en effet, il a vraiment créé une référence musicale avec cette trilogie et malheureusement, James Newton Howard ne parviendra pas à suivre cette voie dans le quatrième Jason Bourne.
SupprimerMoi c'est celui que je préfère ! Après... j'ai rien compris ! :D
RépondreSupprimerOn aura l'occasion d'en reparler lorsque j'évoquerai les opus suivants :)
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