Réalisateur : Kevin Macdonald
Genre : Thriller
Synopsis :
Fraîchement diplômé en médecine, Nicholas Garrigan part en Ouganda afin d'aider la population locale. Il y rencontre Idi Amin Dada, le nouveau dirigeant du pays, et lui propose de devenir son médecin particulier.
Après avoir mêlé documentaire et fiction dans son excellent La Mort Suspendue, le réalisateur Kevin Macdonald met à profit ses talents dans un projet cinématographique de grande envergure. Libre adaptation d’un roman de Giles Foden, Le Dernier Roi D’Écosse mêle une intrigue romancée (le personnage de Nicholas Garrigan étant parfaitement fictif) à l’Histoire de l’Ouganda, pays dirigé à l’époque par Idi Amin Dada, dictateur sanguinaire qui fait régner la terreur jusque dans son propre parti. La collision de ces deux régimes de narration créera des étincelles et mettra à jour l’incroyable capacité de manipulation et de persuasion d’un des dirigeants les plus instables qu’est connu cette région. Un personnage à la fois séduisant et terrifiant que l’acteur Forest Whitaker parvient à incarner avec brio, soufflant magnifiquement le chaud et le froid face à un excellent James McAvoy, interprétant un médecin humanitaire idéaliste. Le point de vue ne s’attache donc pas à dépeindre le bain de sang dans lequel est plongé la population mais à décrire uniquement la relation entre ces deux principaux personnages, nous permettant ainsi de découvrir la mégalomanie et l’intransigeance meurtrière de l’un et la crédulité de l’autre, aspiré par son propre désir de devenir un homme utile et qui se garde bien malgré lui de ne pas franchir le seuil de la capitale Ougandaise afin de constater les ravages provoqué par la politique de son supérieur. On se laisse très facilement emporté par les enjeux dramatiques développés par Kevin Macdonald, par la qualité de la distribution (auquel on peut ajouter la très belle performance de Kerry Washington) et par quelques scènes fortes qui mettront à l'épreuve les nerfs et l’estomac de certains spectateurs. Un film essentiel pour comprendre l’attraction exercée par le pouvoir et ceux qui l’exerce et d’entrevoir l’intimité chaotique d’une des figures les plus troublantes de la politique africaine. (4.5/5)
En Bref
- Les + : La performance hallucinante de Forest Whitaker, l'excellente interprétation de James McAvoy, le réalisme documentaire du film, une façon plutôt atypique d'approcher la forme du biopic, des scènes chocs qui permettent d’approcher la folie du personnage.
- Les - : Les répercussions de la politique du dictateur sont mises de coté.
Une claque !!! Une putain de claque ce film !!! Et l'ami Forest est tout bonnement extraordinaire
RépondreSupprimerIl mérite totalement son Oscar. Il apporte beaucoup à son personnage.
Supprimerexcellente performance de Forrest Whitaker vraiment effrayant dans la peau de ce dictateur complètement parano
RépondreSupprimerCela donne envie d'en savoir plus sur ce terrible dictateur.
SupprimerForest Whitaker a eu d'excellents rôles ! Je pense notamment à My Own Love Song ! :)
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que l'on connait l'acteur plutôt pour ses rôles dans les séries TV du genre Criminal Behaviour etc ...
En tout cas, grâce à ce film, il semble avoir été récompensé d'au moins plus de 3 titres!
Une bonne série par ailleurs ce Criminal Behaviour même si elle n'a pas été renouvelé.
SupprimerJe n'ai pas vu My Own Love Song mais il est évident que Whitaker a eu de très bons rôles et qu'il sait rehausser des personnages apparemment très simples (je pense à celui qu'il interprète dans Panic Room ou dans Phone Game). Un acteur auquel je porte beaucoup d'estime.
Un très très bon film, en effet et Forrest Whitaker est l'un des acteurs favoris. J'ai aussi découvert dans ce film James McAvoy, que je voyais pour la première fois. Depuis je le suis avec beaucoup d'intérêt.
RépondreSupprimerPour ma part, je l'ai découvert avec Wanted ce qui n'est pas très flatteurs vu la qualité du film. Il est beaucoup mieux dans ce film ainsi que dans X-Men.
SupprimerJe me souviens encore du choc après le visionnage du film la semaine de sa sortie... l'expérience de MacDonald dans le docu joue à fond sur le film, ancré dans une réalité terriblement tangible, qui construit autour d'un contexte déjà dur une spirale infernale...
RépondreSupprimerMcAvoy à pris du grade en tout cas après ce film...
J'ai moi même eu aussi un choc après l'avoir découvert chez moi, surtout que le réalisateur ne passe pas sous silence la barbarie de son personnage.
Supprimer