Film : Hanna

Hanna (2011)

Réalisateur : Joe Wright
Genre : Action, Thriller

Synopsis :

Après avoir passé plusieurs années isolée dans une forêt finlandaise, la jeune Hanna, rompue aux divers techniques de combat que lui a enseigné son père, est prête à affronter Marissa Wiegler, une agent de la CIA responsable de la mort de sa mère.

Restreints aux reconstitutions d’époque, Joe Wright s’affranchit de son étiquette d’auteur dramatique et s’adonne aux plaisirs du thriller d’action avec Hanna. S’il pioche ses inspirations au sein de références telles que Nikita ou la trilogie Jason Bourne, son premier essai dans le registre d’un cinéma dit "viril" parle finalement de sa seule et propre voix. Hanna navigue en partie sur des terrains que l’on aurait jugé inapproprié pour ce type de production, intégrant au sein de cette classique chasse à l’homme une imagerie fantastique qui apporte à l’oeuvre une brillance toute particulière. Cette symbolique, bien qu’appuyé de façon un peu grossière dans un dernier acte prenant place au sein d’un parc d’attraction désaffecté, fonctionne parce que le genre du conte possède, en sus, une violence qui s’exprime brillamment dans ce cas précis. À cette mise en scène, le réalisateur nous administre en intraveineuse la musique du groupe The Chemical Brothers, boostant ainsi autant l’attention du public que la folle mise en scène que Joe Wright imprime à son film. Le cinéaste s’accorde ici certains d'excès sur le plan graphique qui, même s’ils ne débouche pas toujours sur une adhésion du spectateur, prouve au moins la volonté d’apporter un peu de fraîcheur à un genre assez peu sujet au renouvellement. Malgré un manque d'intérêt flagrant pour les séquences illustrant l'éveille de l'héroïne aux joies de la vie ainsi que pour le destin de la famille d'accueil, Hanna reste tout de même une bonne expérience qui bénéficie de l’appuie de suffisamment de talents devant (Saorise Ronan, Cate Blanchett) comme derrière la caméra pour susciter un intérêt durable. (3.5/5)

En Bref

• Les + : Une jolie distribution dominée par la jeune Saorise Ronan, la réalisation assez folle de Joe Wright, l'imagerie de conte qui couvre la mise en scène et la musique plutôt efficace de The Chemical Brothers.

• Les - : Des trouvailles visuelles pas toujours très séduisantes, l’incapacité du réalisateur a créer de l'intérêt lors de l'éveil d'Hanna aux plaisirs de la vie et le destin de la famille d’accueil injustement éclipsé.