2 janvier 2013

E.T. L'Extra-Terrestre

E.T. L'Extra-Terrestre (1982)

Réalisateur : Steven Spielberg
Genre : Science-Fiction

Synopsis :

Dans son jardin, le jeune Elliott fait la rencontre d'un petit extra-terrestre qu'il va aider à retourner chez lui.


Œuvre transgénérationnelle par excellence, E.T. L’Extra-Terrestre a marqué son époque et continue encore d’accompagner les jeunes générations. Si l’originalité du récit, livrant une image de l’invasion extraterrestre aux antipodes de celles véhiculée à l’époque par Alien ou encore The Thing, est quelque peu éventée aujourd’hui, la force de cette amitié extra-sensorielle entre le jeune Elliott et le petit E.T. est toujours aussi évidente 30 ans après sa sortie. Brassant avec sincérité les thèmes qui lui sont cher (enfance malmenée, père absent, mère débordant d’amour), Steven Spielberg donne corps à ce merveilleux message de tolérance mais également à cette peinture des plaisirs que peuvent procurer la période de l’enfance. Des instants dont l’insouciance ne permettent pas d’en mesurer toute l'importance, à l’image de cette très belle scène durant laquelle les deux frères se remémorent le temps passé avec leur père. Un sujet dont la beauté est transcendé par la sublime photographie d’Allen Daviau et la superbe musique composée par John Williams, donnant ainsi à la mise en scène toute sa splendeur et sa puissance. Mais cette perfection technique, scénique et rythmique, ainsi que l’intelligence de ses partis pris esthétique (notamment ce choix fort original de ne jamais montrer les visages des adultes) n’en font malheureusement pas le meilleur film de son auteur, d’autant plus que l’ensemble se voit parfois sabordé par quelques notes mièvres pas toujours du meilleur goût. (4/5)

 En Bref
  • Pourquoi c'est bien : parce qu'il y a une belle histoire, de très bons acteurs, qu'il bénéficie d'une très belle photographie et d'une magnifique musique, et que le tout se laisse voir sans déplaisir.
  • Pourquoi c'est pas bien : parce qu'il faut bien avouer que ce n'est pas le chef-d’œuvre de Steven Spielberg, et qu'il y a quelques touches naïves peu convaincantes.

28 commentaires:

  1. Il s'agit de mon premier coup de coeur cinématographique (j'étais tout gamin à l'époque)... depuis, Spielberg ne m'a que rarement déçu.

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    1. Je suis également rarement déçu. Il y a des films mieux que d'autres, celui ci est très bon mais il n'est pas dans mon top.

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  2. Plus je le regarde plus je l'aime. D'autant qu'avant octobre, je n'avais qu'une VHS enregistrée, là je le regarde en HD. Williams a fait mieux mais son thème est tout simplement magnifique. Spielby analyse le divorce du fait de sa propre expérience, en se focalisant sur les enfants. Car c'est eux qui sont au centre de ces affaires. Pour le reste, l'enfant est considéré comme l'éveil, l'innocence; les adultes comme une menace qui ne ressent rien. Petit mot pour Carlos Rambaldi dont c'est la plus belle création.

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    1. De toute manière, dès Duel, tout ces films se rapporte à cela, au divorce de ses parents, aux difficultés de l'enfance et aussi au probléme du père, à son absence. Mais effectivement, ce E.T. l'illustre de façon plus clair, moins détourné. Mais il y fera encore plus référence dans Arrête-Moi Si Tu Peux.

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    2. Arrête moi si tu peux est en effet l'exemple même de la famille divorcée. Pareil pour La guerre des mondes. Mais ET et Catch me if you can sont l'archétype de la vision traumatisante du divorce, mais ils forment un reflet. Le premier c'est la mère qui s'est fait abandonné, dans le second c'est le père qui a subi l'adultère de sa femme.

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    3. Oui, il y a entre les deux films une convergence/diverge de ton. Comme tu le dis, entre les deux films, il y a une différence entre la personne qui subit le divorce, mais paradoxalement, la mémoire du père reste très présente dans les deux films, que cela soit l'histoire de la chemise dans E.T. ou le coup du collier dans Arrête Moi Si Tu Peux.

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    4. Oui dans ET, l'influence du père se ressent encore bien qu'on ne le voit nulle part. Les jeunes en parlent quand ils sont dans le garage, en évoquant qu'ils allaient au baseball et après au cinéma. Et puis l'anecdote du Mexique. Dans Arrête moi si tu peux, c'est encore différente parce qu'Abagnale avait une vraie filiation avec son père, ce dernier ne l'ayant jamais balancé à la police alors qu'ils se voyaient ou téléphonaient souvent. Et il n'a plus eu de contact avec sa mère depuis qu'il est parti.

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    5. Disons que les moments passé avec son père dans Arrête Moi Si Tu Peux sont montré alors que ces passages sont justes évoqué verbalement dans E.T.

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    6. La relation père-fils dans Arrête... est plus conséquente aussi. Par exemple, Frank veut aider son père quand il le voit en faillite. C'est pour cela qu'il lui achète une voiture. Finalement, le père trouve amusant que son fils ait arnaqué autant de monde (voir la scène au restaurant).

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    7. Tout à fait d'accord avec ton observation.

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  3. Eh bien ça démarre fort 2013 ! un film qui fait l'unanimité, un film génial et qui, comme le souligne Borat, ne fait que se bonifier avec l'âge. Tiens en regradant seulement la photo que tu as choisie, elle nous montre combien Spielberg n'avait pas peur de filmer une amitié enfantine entre un petit garçon et un Alien comme si on était dèjà dans "la guerre des mondes". Epatant.

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    1. Oui, cela démarre fort 2013, mais avec un film de 1982 :) Un beau film, sans aucun doute, et une belle amitié. Seul un enfant pouvait filmer une telle histoire.

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  4. Bon sinon tu m'avais parlé une fois d'un dossier sur Spielby à la fac, ça avance?

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    1. Cela avance et des échanges comme celui que l'on a eu plus haut me permettent d'étoffer mon mémoire. Merci :)

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  5. Cool! Tu compte rajouter Lincoln une fois que tu l'auras vu?

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    1. Si je le vois, je le rajoute, évidemment :)

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    2. Tu parleras uniquement de ses réalisations ou tu passeras un petit temps sur les productions ou séries?

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    3. Non, juste ces films, je me fixe que sur le personnage du père dans ces films. Cela fait déjà beaucoup.

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    4. Ah ok! Bonne option dans le cas. Dans Duel, on entrevoit juste un peu; dans Empire du soleil le petit se retrouve séparé de ses parents et Malkovich devient une sorte de père de substitution. Dans Munich, le bébé vient de naître.

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    5. Oui, il y a énormément à dire à ce sujet car cette figure est présente dans tout ses films, que cela soit le père biologique, de substitution (comme Alan Grant dans Jurassic Park) ou même père fondateur d'un pays ou d'une idéologie comme dans Amistad, La Liste De Schindler ou bien prochainement dans Lincoln. Ce qu'il y a d’intéressant, c'est qu'elle évolue au fil des années et au fur et à mesure que Spielberg vieillit.

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    6. En effet, je n'avais pas pensé à Alan Grant, mais c'est vrai que dans Jurassic Park, la relation entre lui et les enfants, bien que très réticent au départ. Néanmoins, quand ils sont en danger, il sait prendre des risques. Pour La guerre des mondes, c'est peut être la caricature de l'anti-paternité chez Spielberg. Ray était un bon père (en tous cas, on peut le penser), mais dès qu'il a divorcé, c'était foutu. Il est devenu une raclure, ne sait plus rien de ses enfants et est un parfait trou-duc! Quant à Minority Report, c'est le contraire. C'est la perte de l'enfant qui a mêné au divorce.

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    7. Mais dans La Guerre Des Mondes, c'est malgré tout un bon père puisqu'il va tenter des les protéger. Juste qu'il n'a aucune autorité sur eux car je pense que ses enfants le voit comme un ado irresponsable (sa maison désordonnée, mais aussi cette fascination totalement inconsciente pour l'orage). Je pense au Ray Ferrier illustre l'étape transitoire entre le personnage de Richard Dreyfuss dans Rencontre Du Troisième Type et le bon père de famille.

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    8. Reste que c'est un gros looser malgré qu'il les protège. Pas mal pour la transition avec Richard Dreyfuss, car il laisse finalement ses enfants à la mère pour aller vivre son aventure extraterrienne.

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  6. La famille est vraiment un truc qui travaille Spielberg, et en fait un des héritiers directs de Griffith, lui aussi déjà très préoccupé par la soudure familiale (et déjà auteur d'un très beau biopic sur Lincoln, tiens tiens...)

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    1. Je connais pas du tout le cinéma de Griffith mais merci pour tes lumières :) Il faudrait par ailleurs que je me penche sur ce cinéaste.

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  7. Je vais casser l'ambiance :) Je ne suis pas du tout fan d'ET malgré j'y reconnais ces qualités, mais le film ne me touche pas, je le trouve assez lent et peu intéressant

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    1. Comment tu casses l'ambiance ! :o E.T. est un beau film mais ce n'est pas un chef-d'oeuvre à mes yeux donc ton avis ne me chiffonne pas :). Par contre, je ne le trouve pas si lent que ça.

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  8. Certes, E.T. n'est pas le meilleur Speilberg, et il a à sa dose de guimauve, mais comparé à la mièvrerie de "Always"; il faut avouer que l'histoire de l'amitié entre l'alien ridé et le petit garçon parait plus sobre.

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