Film : Total Recall - Mémoires Programmées

Total Recall - Mémoires Programmées (2012)

Réalisateur : Len Wiseman
Genre : Science-Fiction, Action

Synopsis :

Douglas Quaid, ouvrier dans une usine de robot de sécurité, se rend chez Rekall, une agence qui implante de faux souvenirs à ses clients. Mais l'intervention réveille en Douglas un passé d'agent secret dont il ignore tout.

Si Total Recall est un film malade, le résultat, que cela soit dans sa version cinéma ou longue, n’est pas l’horrible bouse vendue par la presse. Certes, le travail fourni par le réalisateur Len Wiseman est loin de valoir celui de Paul Verhoeven, mais il était scientifiquement impossible que cela en soit autrement. C’est donc sans grande surprise que l'on retrouve l’intrigue originale désormais exploité sous la forme d'un film d’action Hollywoodien, laissant alors de coté tout le second dégrée et la paranoïa qui imbibait la version de Verhoeven (une notion partiellement rétablit dans le nouveau montage). Entre volonté de construire un univers et un propos indépendant (la néo lutte des classes symbolisé par l’opposition Royaume-Uni/Australie qui rappelle le lourd passé colonial de ce dernier), les multiples citations extrêmement maladroites au film original (notamment la scène du portail d’embarquement, totalement raté) et les références appuyés aux modèles du genre (Minority Report, Blade Runner, Le Cinquième Élément, Soleil Vert), le metteur en scène se mélange les pinceaux et arrive finalement qu’a donner naissance à une production pas déplaisante mais schizophrène, peuplée de scènes d’action parfaitement emballés mais trop longues, d’une bande-son sympathique et d’acteurs pas toujours au meilleur de leurs formes. Enfin, on conseillera aux spectateurs la vision de la version longue, qui fait apparaître un héros beaucoup plus complexe et révélant des détails d’importance sur certains personnages secondaires. (2/5 Version Cinéma - 2.5/5 Version Longue)

En Bref

• Pourquoi c'est bien : parce que la réalisation est globalement maîtrisé, qu'il y a quelque belles scènes spectaculaires, que le design des villes est séduisant, que la musique d'Harry Gregson-Williams colle bien à l'univers du film, que le chef opérateur Paul Cameron créé de très jolis effets de lumière, et que la situation géopolitique dans laquelle s'inscrit le récit est crédible.

• Pourquoi c'est pas bien : parce que Len Wiseman pioche un peu partout sans parvenir à créer une personnalité à son film, que les scènes d'action sont un peu trop longues, que Colin Farrell n'est pas au meilleur de sa forme, et que le montage du réalisateur est plus réussit que celui distribué en salle.