Réalisateur : Tim Burton
Genre : Fantastique, Comédie
Synopsis :
Charlie Bucket, un jeune garçon issue d'une famille pauvre, obtient le ticket d'or qui lui permettra de visiter l'usine à sucrerie de Willy Wonka.
Depuis le remake de La Planète Des Singes, plus rien ne semble sortir de la caboche du Dr. Burton. Le réalisateur a oublié que son talent reposait sur le mariage de son univers baroque et dégingandé avec un propos grinçant, sur le choc de l’homme-monstre venant purifier l’âme d’une masse dépravée. Avec Charlie Et La Chocolaterie, on constate une fois de plus que, si le visuel du cinéaste est encore vivant, son génie se trouve une fois encore émasculé par un scénario trop mince. Alors que l’on nous conte l’existence de Charlie Bucket, un jeune garçon frêle vivant dans une bicoque tordue avec ses parents et grands-parents, le film perd totalement son fil aux portes de la chocolaterie Wonka. Ça grouille de petits bonhommes malicieux (les Oompas Loompas, interprétés par le facétieux Deep Roy) qui entonnent des chansons cocasses et entrainantes, Johnny Depp fait son show en endossant le costume du maitre de cérémonie et Danny Elfman livre une de ses plus folles partitions pour son ami réalisateur. Mais tout cela s’articule sur rien ou pas grand chose, si ce n’est clouer vaguement au pilori les gosses pourris-gâtés du monde occidental. Le psychodrame de Willy Wonka est résolu en trois coups de cuillère à pot et l’équilibre est revenu en moins de temps qu’il ne faudrait pour le dire. Comme le petit Charlie, le spectateur ne peut donc que laisser ses yeux ouverts, arpenter les couloirs et les salles de l’immense usine à sucrerie et se laisser porter par le spectacle orchestré par un metteur en scène qui a perdu de vue ce qui faisait de lui le grand savant fou de notre temps. (3/5)
En Bref
- Pourquoi c'est bien : parce que le numéro de Johnny Depp est convaincant, que les entractes chantés sont très drôles, que Danny Elfman livre une partition de haut vol, et que les vingt premières minutes sont très réussies.
- Pourquoi c'est pas bien : parce que le scénario s’évanouit totalement une fois passé la porte de la chocolaterie, que les troubles de Willy Wonka sont trop vite résolus, et que la progression se montre redondante.
Certes, ce n'est pas digne de ce que faisait Tim Burton dans les années 1990 mais ce Charlie et la Chocolaterie reste tout à fait agréable à regarder. A prendre comme un film sans prétention. Comme l'a toujours été ce bon vieux Tim.
RépondreSupprimerOui, c'est agréable et j'en garde de bon souvenir. Cela reste honnête de la part de Tim Burton.
SupprimerD'accord avec ton analyse mais ça reste un superbe conte, la magie opère malgré tout... 3/4
RépondreSupprimerLa magie opère, mais cela reste light.
SupprimerUne confiserie qui fait bien mal aux dents. A force de faire dans l'artificiel, Burton se perd plus d'une fois au point que l'on reconnaît n'importe quel effet spécial. Sans compter cette tête de gondole de Highmore avec son sourire absolument pénible. Un des quatre plus mauvais Burton.
RépondreSupprimerJ'irais pas jusque là et puis je ne trouve pas Highmore pénible.
SupprimerPerso je le trouve insupportable. Il sourit tout le temps, est d'un ridicule dans son costume deux fois trop grand, fait le parfait gamin qui donne enviee de baffer...
SupprimerPour un enfant et un grand enfant comme moi, le monde de Tim est de la pure magie, ce film a trouvé un public, je veut dire on en a eu pour notre argent.
RépondreSupprimermistergoodmovies.net
J'ai quand même trouvé l'ensemble bon mais, pour ma part, Tim Burton ce n'est pas qu'un univers visuel mais aussi une histoire. Or là, il n'y a quand même pas grand chose je trouve.
SupprimerJe l'ai bien aimé, on sent bien comme l'histoire vas évolué ce qui peut donner un coté répétitif, mais au final ces un conte assez féerique et qui marche bien que le petit Johnny soit un poil agacant
RépondreSupprimerJe trouve l'histoire assez vite expédié quand même. Heureusement, les décors et l'ambiance est là pour nous rappeler à quel point Tim Burton peut être inspiré.
SupprimerJe l'aime beaucoup ce Burton. Il est clair que le récit fait vite expédié, un peu bancal, et le côté rose-bonbon mièvre un peu inadéquat à l'ami Burton, mais c'est tellement fidèle (voire complémentaire) au bouquin et transpire tellement d'amour envers ce matériel, que le film attire automatiquement la sympathie et le fun. Bonne critique néanmoins !
RépondreSupprimerMerci :) Je n'ai pas lu le livre mais le film à donné envie à mon petit frère de le lire. Il se dégage effectivement du film une joie, un amour comme tu le dis, qui rattrape le tout.
SupprimerBof. Le premier Burton qui n'a pas déclenché de sentiments chez moi quand je l'ai vu, ce qui m'avait laissé un peu perplexe. Le principal atout du film reste Johnny Depp dans un rôle proche de Michael Jackson, clairement surprenant. Sinon, une petite leçon de morale propre sur elle, qui prend la peine de bien montrer que les enfants punis sont bien bien vilains sauf le gentil Charlie. Le coup de l'équilibre final est juste malhonnête (un travailleur à la chaîne qui acquiert d'un coup des connaissances en électronique et en automatisation, on est bien dans un conte pour enfant...), mais visuellement, c'est amusant. Par contre, les chansons des Oompas Loompas sont très agaçantes.
RépondreSupprimerAh ! Moi je les ai trouvé très amusantes les chansons de Oompas Loompas.
SupprimerPour le reste, je suis assez d'accord avec toi sur l'ensemble du film. Comme on est dans un conte, on accepte certaines choses, mais c'est vrai qu'il y a un coté très "expédié" dans la conclusion de l'histoire.
Je rejoins ta critique. Pas mon favori de Tim Burton, loin de là. Pas un film raté non plus. Mais, une œuvre un peu trop "kitsch", un peu trop chatoyante visuellement. Et l'histoire ne m'a pas plus emballé que ça. Et je n'aime pas le chocolat (bon, ce coup-là c'est faux ;-)
RépondreSupprimerJe ne tiens pas au chocolat non plus :) Bien mais peut mieux faire pour Burton sur ce coup là.
SupprimerL'ennui de ce remake est que comparé à l'original, il appuie trop sa volonté de stigmatise les tares du consumérisme, ce qui rend le film franchement lourd par instants, du moins c'est ce que mon dernier visionnage de la chose m'a laissé comme impression.. Là où l'original mariait humour borderline et usage intelligent des chansons pour appuyer sa morale, celui-ci semble plus enchainer les séquences sans trop vouloir les raccorder logiquement les unes aux autres. Certes, il y'a un effort artistique et le score de maitre Elfman est wacky à souhait, mais ce n'est pas le Burton le plus recommandable.
RépondreSupprimerPas vu l'original mais c'est vrai qu'ici, on a plus l'impression d'être devant des tableaux que devant une histoire.
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