Relativity Music Group/2012/35:30
Haywire célèbre le grand retour du compositeur David Holmes aux cotés du réalisateur Steven Soderbergh cinq ans après Ocean’s Thirteen, signant ici une composition à contre-courant des standards musicaux du genre.
Prolongement de l’entreprise d'expérimentation du genre initié par Steven Soderbergh, le score de ce Haywire se situe en tout logique à l’opposé du style communément accepté par le public pour ce type de production (soit un mélange de drone, de percussions et de cordes à la Remote Control). David Holmes donne ici naissance à une musique à mille lieux de ce qu’on peut attendre d’une bande-son de film d’action, orientant sa partition vers une atmosphère jazzie chaleureuse et feutrée proche de ce qu’il a pu nous offrir sur Out Of Sight et la trilogie Ocean’s. Le compositeur, comme le réalisateur, passe donc rarement la cinquième si ce n’est pour faire éclater les trompettes afin d’illustrer les très rares poursuites présentes dans le film (Let’s Get Jiang et Dublin Chase), préférant une écriture veloutée qui cadre parfaitement avec la photographie nébuleuse et léchée imprimé par le cinéaste sur son long-métrage. Une approche singulière qui n’est pas sans effet sur les émotions développé par ce dernier, imposant dès lors au spectateur une distance avec les images dont il se serait volontiers passé même si c'est l'objectif de Steven Soderbergh. Bien que l'album base sa courte durée sur la répétition de certains thèmes, on est obligé d’admettre que la musique, en écoute seule, se révèle extrêmement agréable et se laisse consommer sans aucune modération. (4/5)
Si la musique est par moments agréable à écouter, le film ( nanard serait plus approprié ) lui est carrément à ch...
RépondreSupprimerBon, on peut s'attarder sur la plastique de Gina Carano, c'est à peu près tout.
La musique vaut mieux que le film même si, perso, je ne le trouve pas à chier :)
SupprimerLa musique de Holmes est un des points forts du film, contribuant à son identité. Elle est à double tranchant cependant: son ubiquité la rend agréable à écouter en dehors de son contexte, mais créée aussi une distance comme tu l'as si bien dit, ce qui permet à certains petits malins de la réutiliser ad nauseam (Canal + n' a pas attendu pour piquer le thème pour une de leurs émissions).
RépondreSupprimerAh ! Tiens ! Je ne savais pas que Canal + avais repris le thème de Haywire. En tout cas j'aime vraiment le jazz electro de Holmes et il livre ici une composition de choix qui est effectivement à double tranchant.
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