Réalisateur : Christopher Nolan
Genre : Thriller
Synopsis :
L'inspecteur Will Dormer et son collègue, Hap Eckhart, sont envoyés en Alaska pour enquêter sur le meurtre d'une étudiante.
Suite au succès public et critique de Memento, le réalisateur Christopher Nolan entre de plein pied dans l’industrie Hollywoodienne, s'attelant ainsi à la mise en chantier de Insomnia, remake d’un film norvégien. Dans son troisième long métrage, le cinéaste y raconte la traque d’un tueur par un agent du FBI. Un programme qui n’a rien franchement d'extraordinaire, et qui ne promet rien de plus que ce que le cinéma de genre nous rabâche depuis l’avènement de Seven. Mais, plongé au fin fond de l’Alaska, Will Dormer, l’inspecteur responsable de l’enquête, va très vite être soumis au rythme nycthéméral de cette partie du monde. En effet, la nuit a définitivement fermé ses yeux sur la ville de Nightmute ("nuit muette", une des multiples métaphores filant le récit), laissant ainsi la lumière du jour baigner les glaciers et les fôrets du coin pendant une poignée de mois. Un environnement qui n’est pas du tout familier à ce flic, qui sera d’ailleurs sujet à de terribles insomnies. Un trouble qui va s’accroitre davantage lorsqu’il blessera mortellement son équipier, avec lequel il était en froid, lors d’une poursuite embrumée. Ajouté à ce cadre plutôt insolite pour un film noir, l’enquête criminel passe progressivement en arrière-plan, laissant place à une magnifique étude du comportement humain, notamment sur ce point de non retour que le tueur, comme l’inspecteur, ont franchit. Christopher Nolan choisit alors l’angle psychologique, mettant en scène la confusion mentale dans laquelle se noie lentement le héros, tout oeuvrant à la confrontation de ces alter egos du crime : Will Dormer, interprété par l’imposant Al Pacino, et Walter Finch, incarné par Robin Williams. Ce dernier livre ici une de ses plus belles performances. Son physique, notamment son visage, donne corps à l’impassibilité ainsi qu’à la normalité de son personnage pourtant terriblement machiavélique. Une des nombreuses surprises que réserve ce brillant thriller, filmé et monté avec beaucoup d’intelligence et de savoir faire, et qui est parvenu à passer outre son malheureux pitch pour tirer le meilleur parti d’un récit sombre et tragique, dopé pour l’occasion par la superbe partition de David Julyan. Un petit chef d'oeuvre. (4.5/5)
Insomnia (États-Unis, 2002). Durée : 1h56. Réalisation : Christopher Nolan. Scénariste : Hillary Seitz. Image : Wally Pfister. Montage : Dody Dorn. Musique : David Julyan. Distribution : Al Pacino (l'inspecteur Will Dormer), Hilary Swank (l'inspectrice Ellie Burr), Robin Williams (Walter Finch), Martin Donovan (l'inspecteur Hap Eckhart), Paul Dooley (chef Charles Nyback), Maura Tierney (Rachel).
Un film d'atmosphère bien maitrisé pour l'essentiel & agréable à regarder ..
RépondreSupprimerPas indispensable néanmoins.
Je comprend.
SupprimerA revoir pour ma part, mais je me souviens de la très bonne performance d'Al Pacino
RépondreSupprimerSon dernier grand rôle au ciné. Aujourd'hui, il faut se tourner vers la télé pour le voir briller, le cinéma lui réservant désormais que de piètre rôle.
SupprimerUn excellent film, tout est dans l'ambiance et cette lumière omniprésente. Cependant ce n'est pas mon préféré chez Nolan.
RépondreSupprimerPerso, ce n'est pas mon préféré non plus. Je préfère Le Prestige et Inception.
SupprimerComme tu dis, "nycthéméral" (J'essaierai de m'en souvenir de celui-là, à placer entre nyctalope et nyctotropique). Très beau film que je n'ai pas revu depuis fort longtemps mais qui se doit d'émerger de la brume d'indifférence dans laquelle on le confine trop souvent. Grâce à toi, c'est en partie fait.
RépondreSupprimerJe l'ai cherché celui là. J'essaierai de me souvenir aussi de ton nyctotropique (qui désigne le mouvement des fleurs suivant la lumière, si j'ai bien compris le définition que j'ai trouvé) :).
SupprimerOn mésestime assez Insomnia, tu n'as pas tort sur ce point. On privilégie les Batman alors que, de mon point de vue, ce n'es pas les plus belles réussites du réalisateur.
J'ai vu Nolan plus inspiré sur les Batman et Le prestige (je ne cite pas Inception qui doit beaucoup trop à Paprika pour se voir seul), mais un beau petit thriller où Pacino ressort grandi. ça lui fait du bien d'être un bon film et à vrai dire c'est le dernier où il livre une bonne performance. Pareil pour Robin Williams, plutôt bon dans l'ensemble (la même année, on le retrouvait encore plus glaçant et manipulateur dans Photo obsession).
RépondreSupprimerJe préfère Insomnia à Batman, même si ce n'est pas le même genre de film.
SupprimerJe préfère davantage les Batman, preuve qu'on peut vraiment donner un côté épique et dégueulasse avec un super héros. Sans les Batman de Nolan, pas de Man of steel.
Supprimerhum, il aurait peut-être fallu qu'il s'abstienne alors ;)
SupprimerJe plussoie Princécranoir :)
SupprimerPerso je l'ai revu en BR et je suis toujours aussi convaincu. Enfin un film de Superman avec des couilles dans le slip (plutôt dans le pantalon). Depuis la création du personnage on n'avait pas vu ça.
SupprimerC'est sûr que c'est moins gentil et plus noir que le film de Bryan Singer et de Richard Donner. Mais, à titre personnel, ce n'est pas parce qu'une histoire est sombre que ça en fait de suite un bon film.
SupprimerMais on a enfin une vraie vision du personnage. Superman ce n'est pas les bisounours, c'est un mec qui erre sur Terre en espérant trouver ses origines et qui est traumatisé par ça. C'est ce qui est montré dans toute la première partie. Après, pour le côté kaboom, c'est la première fois que l'on voit le personnage de cette manière et je dois dire que c'est impressionnant.
SupprimerLes intentions sont là, mais j'ai trouvé tout cela très pompeux, tant dans l'action que dans la réflexion.
SupprimerMoi c'est les précédents traitements que j'ai trouvé pompeux. Non seulement ce n'était que des films ou séries gnan gnan mais en plus la vision du personnage était lamentable. En gros ,un pauvre con bon chic bon genre qui met ses lunettes mais personne ne remarque que c'est Superman. A croire qu'avec les lunettes c'est un thon, sans une bête de sexe! Dans le genre portnawak ça se pose là.
SupprimerUne vision très archaïque de ceux qui portent des lunettes, c'est vrai :)
SupprimerLe duel Pacino/Williams fonctionne à merveille dans ce thriller où nous restons les spectateurs avides d'une confrontation finale qui, somme toute, se révèle à la hauteur de nos espérances. J'ajouterai que la scène dans le brouillard est particulièrement bien filmée, du grand Nolan!
RépondreSupprimerJe trouve d'ailleurs que ces scènes de poursuite (dans le brouillard mais celle aussi, extraordinaire, sur les bois flottants) sont les plus abouties de la filmo de Nolan.
SupprimerEntièrement d'accord avec toi, il était vraiment inspiré!!!
RépondreSupprimerExcellent thriller avec un décor en béton et deux têtes d'affiches qu'on ne présnete plus, cela va sans dire...
RépondreSupprimerMais ai-je été le seul à m'esclaffer lors de la fameuse scène des rondins flottants? :D
Peut-être, en tout cas je n'ai pas forcément ri devant cette scène. Peut-être qu'un élément m'a échappé :)
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