7 août 2012

Film : Confessions D'Un Homme Dangereux

Confessions D'Un Homme Dangereux (2003)

Réalisateur : George Clooney
Genre : Thriller, Comédie

Synopsis :

L'histoire "vraie" de Chuck Barris, producteur et présentateur de télévision le jour, tueur à la solde de la C.I.A. la nuit.

Une vérité qui est à mettre entre guillemet puisque rien n'a été confirmé : Chuck Barris a affirmé, dans son autobiographie, avoir été un tueur pour le compte de la C.I.A., mais l'agence concernée a tout nié en bloc. Ceci étant, là n'est pas la question puisque le film, écrit par Charlie Kaufman et réalisé par George Clooney (dont c'est le premier essai derrière la caméra), part du postulat que la vie de Chuck Barris est un peu comme un roman d'espionnage de seconde zone. Homme visiblement cultivé qui a avilit la télévision par ses concepts neuneu et par un Gong Show qui a enclenché l'air du ridicule médiatique (la naissance du programme est d'ailleurs un des meilleurs moments du film), Barris est un anti-héros ordinaire dont les seuls objectifs dans la vie était de se taper plein de nana et de se faire plein d'argent. Sam Rockwell apporte ici tout son talent et son génie à ce personnage un poil mégalomane, nous le rendant alors instantanément sympathique. Piochant dans tous les râtelier, mélangeant les saveurs du conte moral à ceux de la comédie noir et du thriller d'espionnage, le film reste agréable à suivre pour peu que l'on aime ce genre d'association. Souvent très drôle, composé d'une belle brochette d'acteurs (avec, en prime, le caméo éclair de Brad Pitt et Matt Damon), réalisé par un George Clooney graphiquement très inspiré, et superbement éclairé par Newton Thomas Sigel (Usual Suspect, Les Rois Du Désert, Drive), Confessions D'Un Homme Dangereux commet cependant l'erreur d'être un peu trop long. (4/5)

En Bref
  • Pourquoi c'est bien : parce que Sam Rockwell est énorme, que la réalisation de George Clooney nous offre une superbe anthologie de la grammaire cinématographique, que la bande-son déchire, que la photo de Newton Thomas Sigel arrache tout, et que Charlie Kaufman nous livre encore une histoire de dingue.
  • Pourquoi c'est pas bien : parce que c'est un peu long, et que la réalisation tient parfois trop de l'exercice de style (premier film oblige).

4 commentaires:

  1. Tiens, une formule qui m'intéresse... Un sympathique connard qui joue un double jeu pour la CIA, ça peut le faire. C'est surtout pour voir ce que vaut Clooney derrière une caméra que le projet m'intéresse, mais en l'état, ta chronique enthousiaste augure du meilleur...

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    1. Je t'encourage à le voir et surtout, ne te fie pas à la B.A., c'est beaucoup mieux que ce qu'elle laisse à penser.

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  2. J'ai plus qu'aimé ce film. Clooney a du talent et le fond est riche. Les acteurs se donnent à fond... 3/4

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