Film : Speed

Speed (1994)

Réalisateur : Jan De Bont
Genre : Action

Synopsis :

Alors que son dernier acte terroriste a été déjoué par l'officier Jack Traven, Howard Payne prend sa revanche en posant une bombe dans un bus qui explosera si celui ci passe sous la barre des 80 km/h.

Avant de nous avoir aspergé d’une flopée de navets fort peu recommandables (Speed 2, Hantise, Tomb Raider 2), l'ex directeur de la photo Jan De Bont nous avait livré deux solides divertissements dont Speed fait indiscutablement parti. Visiblement inspiré par la simplicité et la virilité des œuvres de son ancien patron, John McTiernan, le jeune cinéaste s'arme ici d'un scénario qui ne va pas bien loin, ni bien haut, se résumant aux performances pyrotechniques d’un agité du bocal bien décidé à pulvériser le panel d’humanoïdes présent dans le bus qu'il a pris pour cible. En apparence anodin et débile, truffé de dialogues pas piqués des hannetons, ce "pop-corn movie" fait tout de même preuve d’une efficacité sans égal dans le genre. Forcé, par le vide de son script, à maintenir une tension constante, Jan De Bont prend le pari de multiplier les obstacles pour relancer l'action, quitte parfois à ce que ceux-ci nous paraissent "bigger than life". Le résultat de ce cocktail n’a donc rien de subtil, mais il fonctionne parfaitement, en témoigne la partition bruyante mais dynamique de Mark Mancina, ainsi que les performances d'un casting sympathique mais au combien cabotin, piloté par un Dennis Hopper qui en fait des caisses dans ses habits de vilains poseur de bombes. Si Speed ne n'égale donc pas la violence décomplexé et ironique d'un Piège De Cristal, il parvient néanmoins à être aussi efficace que son modèle. (3.5/5)

 En Bref

• Pourquoi c'est bien : Parce que le rythme ne s’essouffle jamais, que les cascades sont très bien exécutées, que c'est rigolo de voir Dennis Hopper faire tout péter, que Sandra Bullock n'est pas insupportable, que Keanu Reeves est charismatique (pour une fois !), et que le thème de Mark Mancina est un objet de culte pour tous les nostalgiques des années 90.

• Pourquoi c'est pas bien : Parce que les péripéties sont irréalistes, que ce n'est pas très subtil, que ça manque d'humour, et qu'on a l'impression d'avoir vu cent fois l’échantillon de passagers présent dans le bus.