Xbox One : Que Vaut-Elle Réellement (à part ses 499,99 €) ?

Le but de cet article est de faire le point sur l’offre technologique proposée par la nouvelle console de Microsoft avec, en perspective, mon avis sur ses capacités à assouvir les besoins des joueurs.

Un pavé dans la mare.

La Xbox One n’est pas une console. C’est un pavé, particulièrement lourd et volumineux. Pas facile donc de caser cette grosse boite noire dans sa bibliothèque carrée Ikea. La seule option viable est donc de l'exposer aux yeux de tous. Malheureusement, sans être très vilaine, son design très épuré porte les stigmates d’une phase de conception orientée autour d’une forme "box multimédia" en réunissant en son sein internet, télévision, lecteur blu-ray, plancha, grille pain, moule à gaufre, et bien évidemment console. Tous un tas de fonctions rassemblées sous une carrosserie qui mélange le noir mate (très facile à nettoyer) avec un noir laqué, qui prend un malin plaisir à attirer toutes formes de poussières imaginables.

En revanche, Microsoft a corrigé ici les deux grosses faiblesses de la précédente génération de Xbox, à savoir le bruit et la ventilation, qui se révèle ici extrêmement performante. Ayant laissé tourné la bête toute une journée, je peux vous assurer qu’elle n’a jamais grimpé en température.

Les fonctions auxiliaires : Kinect facultatif, Blu-ray efficace.

On retrouve ici peu ou proue les fonctionnalités et applications déjà présentes sur Xbox 360.

Pour être tout à fait franc, je n'ai pas branché le capteur Kinect vendu avec la console parce que la pièce dans laquelle ma console est installée est trop petite pour me permettre de l'utiliser comme il se doit (à savoir gesticuler comme le dernier des idiots). Visiblement, à par la commande vocale et la possibilité de flashcoder les cartes prépayées, son absence ne se fait pas ressentir et permet de profiter de toutes les fonctions proposées par la Xbox One. Pour le moment donc, mon capteur repose en paix dans sa boite, attendant d'être sorti pour être utilisé comme marche pied dans les toilettes, ou comme cale en dessous de la table du salon.

Passons à présent au lecteur Blu-ray. Celui-ci a fait l’objet d'une polémique qui a terni (un peu) l'image et la fiabilité de cette nouvelle Xbox (voir ici). Quoi qu'il en soit, la console que j’ai reçu il y a maintenant plus d'une semaine ne semble pas souffrir pas du syndrome "Disc Drive Of Doom". Ensuite, concernant ses performances, je dois avouer que j'en suis très satisfait, notamment sur l’upscaling des DVD. Pour l’avoir testé avec la série Beyblade, dont la compression de base laisse pourtant vraiment à désirer, j’ai été agréable surpris par la qualité des images.

Enfin, je termine sur la carte Wifi de la Xbox One, qui semble ici beaucoup plus efficace que celle de la Xbox 360 Slim.

Et les jeux dans tout cela ?

À l'inverse de la précédente génération de Xbox, l’installation des jeux est désormais obligatoire. Une étape aussi incontournable que longue, et qui le sera d’autant plus si vous êtes connecté à internet (et avec un peu de chance, vous avez aussi une connexion pourrie). L'une des raisons de ces temps d'attente parfois interminables, c'est que le système pourra vous conseiller une mise à jour du jeu, qu'il s'emploiera à installer avant le jeu (d'où le fait que la barre d’installation reste longtemps bloquée à 0%, la console ne prenant pas en compte la progression de la mise à jour téléchargée).

Deux conseils pour vous évitez de balancer par la fenêtre du quatrième cette console qui vous a tout de même couté deux bras : installez d'abord le jeu en mode "hors ligne" (c’est là que l'on remercie Microsoft d’avoir fait machine arrière sur la connexion obligatoire), et privilégiez les périodes creuses (la nuit) pour installer les mises à jour. Une alternative d’autant plus efficace qu’il n’est pas nécessaire de laisser la console allumer pour que le téléchargement s’effectue, car même éteinte (mais branchée sur le secteur), elle continuera, silencieusement, à uploader la MAJ et à poursuivre l’installation du jeu. De plus, on a la possibilité de commencer à jouer alors même que l’installation du jeu n’est pas arrivé à son terme (échéance variable en fonction du titre : vers les 30% pour Forza 5, les 60 % pour COD Ghosts). De toute évidence, la firme de Redmond a pensé à tout pour rendre l’attente la moins pénible possible pour le gamer.

Au niveau des avancés graphiques, le fossé entre l’ancienne génération et la nouvelle n’est pas extraordinaire, mais il existe : les effets de lumière/ombre et de particules (en cela, Call Of Duty Ghosts fait bonne figure, même si on regrette qu’Activision ne se soit pas lancé dans un nouveau moteur pour la next-gen), la netteté et la fluidité (Forza Motorport 5, particulièrement convaincant sur ce terrain) n'ont rien de comparable avec ce qu'on avait pu voir sur les derniers jeux de la Xbox 360. Mais comme toujours avec les nouvelles générations de console, les développeurs n'exploitent pas d'entrée de jeu toutes les capacités mises à leur disposition par celles-ci. Microsoft bride d'ailleurs volontairement sa machine afin d'avoir une progression technique plus impressionnante que ses concurrents sur le long terme (lire ici).

Coté prise en main enfin, avec un pad toujours aussi ergonomique, comme cela était déjà le cas par le passé avec celui de la Xbox 360. En revanche, l'ajout de moteurs sous les gâchettes supérieures droite et gauche, dans le but de créer un effet de vibration 5.1, n'est pas proprement orgasmique, mais cela reste sympathique pour peu que l'on apprécie ce genre de sensation.

Pour conclure, je dirais que cette Xbox One est porteuse de belles promesses, et qu’au delà des bémols que j'ai posés sur son design, sa lenteur d’installation, et le caractère très dispensable du module Kinect, c’est un produit solide et un achat que je ne regrette absolument pas. Reste à savoir si vous êtes prêt à débourser 500 € pour une telle machine. Mais ça, c'est une autre histoire...