Film : Mensonges D’État

Mensonges D’État (2008)

Réalisateur : Rildey Scott

Genre : Espionnage

Synopsis :

A travers le territoire Moyen-Oriental, l'agent Roger Ferris tente de démasquer, avec l'aide de son chef de mission Ed Hoffman, un des leaders d'Al-Quaida connu sous le nom d'Al-Saleem.

Après American Gangster, Ridley Scott enchaîne avec Mensonges D’État, un thriller d'espionnage dans lequel le réalisateur tente de sonder les eaux troubles du terrorisme islamiste et des méthodes d'espionnages de la CIA. Clairement, ce cru ne fait pas parti des meilleurs du cinéaste, d'abord à cause d'un rythme qui a tendance à perdre de son énergie une fois passé les vingt premières minutes, ensuite parce que le propos du film est noyé sous un amas de bavardages, ne permettant pas de rendre l'intrigue géopolitique limpide. Néanmoins, il possède de nombreuses qualités, en premier lieu technique, via une superbe photographie signée Alexander Witt. Ensuite, les acteurs se révèlent très bons : Leonardo DiCaprio est parfaitement crédible dans la peau de l'agent de terrain Roger Ferris, et Russell Crowe parvient sans mal à rendre détestable son personnage de scribouillard. Deux personnages qui s'opposent et se complètent, apportant deux visions occidentales différentes sur la culture moyen-orientale, mais aussi une certaine idée du détachement de l'individu sur la vie, en témoigne les conversations téléphoniques entre Ferris et Hoffman. Le reste du casting est au diapason de ces deux performances, en particulier l'impeccable Mark Strong, et l'on parvient lentement à comprendre que les amitiés politiques n'ont rien de franc et que les méthodes d'espionnage ne sont pas franchement recommandables. Un sujet pas franchement nouveau, d'où aussi ce sentiment que le récit se contente plus d'enfoncer des portes ouvertes que d'en ouvrir de nouvelles. Mensonges D'Etat est donc globalement un bon ouvrage, bien qu'il possède quelques défauts. (3/5)

 En Bref

• Pourquoi c'est bien : parce que les acteurs sont très bons, que la réalisation de Ridley Scott est excellent, que la photographie d'Alexander Witt est superbe, et que le film aborde avec beaucoup de réalisme le problème du terrorisme et l'impact des méthodes d'espionnages occidentales sur la vie privée des agents.

• Pourquoi c'est pas bien : parce que le rythme est trop lent, que ça parle de trop, que le spectateur s'y perd un peu dans toutes ces magouilles géopolitiques, et que le film n'offre pas un point de vue neuf sur le terrorisme.