13 juin 2012

Bande Originale : Prometheus

Compositeur : Marc Streintenfeld, Harry Gregson-Williams
Sony Masterworks/2012/56:54

Fidèle à Ridley Scott depuis A Good Year, le compositeur Marc Streitenfeld, largement mésestimé par la communauté béophile, parvient, avec la complicité d'Harry Gregson-Williams, à donner vie à la monstrueuse beauté de Prometheus.

Il est difficile de surpasser le score composée il y a plus de trente ans maintenant par le grand Jerry Goldsmith. Son successeur indirecte, Marc Streitenfeld, ne peut décidément échapper à cette référence et décide de lui rendre hommage non pas seulement en reprenant partiellement le thème original du premier Alien mais en mariant les bruits méca-organiques de l'univers de H.G. Giger à une orchestration plus traditionnelle. L'inclinaison bruitiste de certaines pistes (Engineers, Not Human), l'instrumentalisation majoritairement composée de cuivre, de flûte et de cordes ainsi que le design électronique qui vient parachever le décor musical de certaines pistes reflètent en parti le travail de Goldsmith. Mais là où les deux partition s'opposent, c'est dans leur appréhension de l'horreur. Prometheus, c'est du grand spectacle et la musique joue le jeu du film, se révélant donc très puissante mais heureusement jamais assourdissant, le compositeur parvenant ici à gérer ses éclats de violences orchestrales. D'un autre coté, il se dégage de l'ensemble un aspect monacale dû en grande partie à l'intervention des très beaux chœurs célestes et des quelques percées lumineuses et stellaires qui parcourent l'album. Une partie du voyage d'autant plus fantastique qu'il est suppléé par les deux magnifiques morceaux spécialement composées par Harry Gregson-Williams, dégageant ainsi un thème d'ouverture qui s'inscrit pleinement dans la tradition Hollywoodienne du film d'aventure. Prometheus est donc un vrai petit bijou d'épouvante et de puissance orchestrale qui n'a pas à rougir de la comparaison avec ses ainées. (5/5)

21 commentaires:

  1. Excellente partition qui sait taper au bon moment même si le compositeur a fait mieux sur The Grey.

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    1. The Grey est très bon aussi, c'est vrai. Mais, en même temps, je préfère celle de Prometheus, moins triste.

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    2. Excellent BO, pour sûr, autant dans la beauté de certains thèmes (quelle ouverture !!!) que dans ses élans horrifiques.

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    3. Depuis que je l'ai reçu lundi, je l'écoute en boucle et c'est vraiment énorme, autant les passages calmes (A Planet, Life, Earth) que ceux plus horrifiques (Going In, Not Human, Infected, Space Jockey).
      Ceux qui, après ça, remettent encore en doute les capacités de Streitenfeld, je ne les comprendrais jamais :)

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  2. Ça ne vaut pas la BO de Reznor et The grey. D'autant que le 5/5 me paraît un peu gros. Je me demande ce que tu donnerais à la BO d'Alien 3.

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    1. Après, c'est mon point de vue et ma sensibilité qui parle, j'aime beaucoup plus cette B.O. que celle de Reznor (qui n'a pas grand chose à voir d'ailleurs avec celle-ci) et ma note n'engage que moi :). J'ai écouté 5-6 fois l'album pour être sûr de cette note.
      Pour la B.O. d'Alien 3, je ne l'ai pas assez écouté pour émettre un avis définitif dessus mais, de ce que j'ai entendu, je préfère celle de Streitenfeld.

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    2. Quoique elle se retrouve aussi dans un univers sacrément malsain. D'ailleurs pour moi la meilleure BO de la saga est celle du 3, opressante et terriblement dramatique.

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    3. Pour Trent Reznor, on parle bien de ce qu'il à fait pour Millenium ou Social Network ? A moins que tu te sois mélangé les pinceaux, parce que la musique de l'Alien de Fincher est composé par Elliot Goldenthal.

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    4. Je parlais de Millenium et non je ne me suis pas emmêlé les pinceaux. La BO de Reznor renvoit à celle ici de par son univers pessimiste.

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    5. Ok, s'était juste pour être sûr :)
      Oui, je suis d'accord avec toi, les deux univers sont très noires et les deux musiques de ces deux compositeurs évoquent très bien cela.
      Je disais que s'était différent à cause de l'écriture : dans Millenium ou Social Network, il n'y a pas d'instruments réel, à l'inverse de Prometheus ou The Grey. Et puis, la musique de Reznor est plus dans une philosophie clip que celle de Streitenfeld.
      Ce n'est pas une critique, juste mon constat.

      Pour la saga Alien, je ne connais pas par cœur toutes les musiques (j'ai juste pas mal écouté celle du premier Alien pour la comparer à celle de Prometheus), mais j'aime beaucoup celle de Goldsmith pour le 1, et je trouve celle de Frizell pour le 4 plutôt pas mal, avec un très beau thème.

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    6. C'est aussi le style Reznor à savoir beaucoup de trafiquages dans les titres ce qui pourra décontenancer beaucoup. Mais j'y reviendrais le 21 chez moi. ;) Tu oublieras vite le 4 en t'atardant sur celle du 3.

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    7. Je prend donc date (pour l'article mais aussi pour la musique d'Alien 3) ;)

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    8. C'est un article de sélection musicale basé sur son travail en tant que NIN comme d'artiste solo.

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  3. J'aime beaucoup cette BO, variée et reflétant parfaitement l'ambiance du film. Oppressante parfois, usage très intelligent du thème d'alien pour induire l'angoisse et un superbe thème orchestrale, féérique. Je regrette juste que les morceaux entendu durant la tempête n'aient pas été intégrés.

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    1. Tiens, m'en souviens plus de la musique dans ce passage. Néanmoins, même sans ce morceaux, l'album est excellent et invite vraiment l'auditeur à s'enfermer dans son ambiance. Aucune longueur et je n'ai pas été lassé par la musique (pour le moment en tout cas).

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  4. C'était une piste d'action, assez unique dans la BO en fait. plus proche de la musique du trailer, plus "zimmeresque". C'est vrai qu'elle se serait mal intégrée au reste, mais sa qualité est bien réelle ^^

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    1. C'est bien dommage alors si il était bien ce morceau :S

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  5. J'ai craqué sur le bouquin du film dont tu m'avais parlé, il est pas donné mais son contenu vaut le pesant de cacahuètes ! On apprend beaucoup de choses, et on réalise les ambitions artistiques démesurées pour ce film. Magnifique... et vive la suite !

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    1. Cool :) J'ai commencé à le lire, les interventions d'Arthur Max sont franchement passionnante et on réalise combien Scott a voulu ne pas céder à la puissance des effets-numériques pour les décors. Et les images qui accompagne le texte sont superbe.

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  6. Une B.O vraiment flippante...et donc qui colle parfaitement au film !

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