Compositeur : Marco Beltrami
WaterTower Music/2013/44:20
Première collaboration entre Marc Forster et Marco Beltrami qui, quelques mois après Warm Bodies, persiste dans l’univers du film de zombie, World War Z est une autre réussite à inscrire sur le compte du célèbre compositeur.
Marco Beltrami, qui a décidément beaucoup de mal à se départir de son image de compositeur pour le cinéma d’horreur, est l’un des rares artistes parvenant à briller au sein de production calamiteuse. Si le développement de World War Z fut aussi une catastrophe (avec un résultat finalement bien plus appréciable que prévue), le compositeur, qui fut rattaché au projet il y a de cela un an et demi, prouve une fois encore qu’il est capable du meilleur dans les situations les plus délicates.
À l’issue de cet album, on constate que la sélection effectuée par Marco Beltrami et Water Tower Music tend à nous offrir un large spectre des ambiances brassées au sein de World War Z. Une expérience riche à défaut d’être véritablement complète (à peine 45 minutes de composition originale) s’expliquant en partie par l'absence de la musique additionnelle signée Matthew Bellamy (leader du groupe Muse et auteur de la musique accompagnant le générique d’ouverture). Mais qu’importe l'absence de certains morceaux clés, l'intérêt réside essentiellement dans cette nouvelle proposition de musique qui, si elle n’est pas aussi surprenante sur le plan mélodique que certains de ces autres travaux dans ce domaine, reste néanmoins intéressante et surtout très agréable à écouter. Au fil des minutes, on élude rapidement la petite poignée de piste d’ambiance qui ne présente qu’un intérêt très limité en écoute seule (Searching For Clues, No Teeth No Bite) pour s'accrocher définitivement aux branches de l’action et du lyrisme. Soutenu par une riche section de corde et par quelques motifs électroniques puisant dans la banque sonore du système d’alerte américain (Emergency Alert System), Beltrami impose une fois de plus son style à travers de puissants déchainements orchestraux (Philadelphia, Ninja Quiet, Zombies In Coach). Évoquer les mouvements de panique et la fureur des attaques de zombies ne semble donc pas poser de problème particulier pour le compositeur qui ne s’est pas laissé déborder par les excès numériques des images qu’il se devait d’illustrer. Mais ce qui séduit davantage, c’est la manière dont il a appréhender les morceaux plus mélancoliques. Entrainantes, elles rappellent les envolés de John Murphy sur 28 Weeks Later en partie par cette association guitare électrique/violon qui produit ici encore de magnifiques étincelles d’émotion. L’ultime titre, Like A River Around A Rock, vient alors mélanger les différents facettes et refermer assez abruptement ce solide score que l’on classera parmi les belles réussites de cette année. (4/5)
Tracklist
01. Philadelphia (4:06)
02. The Lane Family (2:47)
03. Ninja Quiet (2:54)
04. Searching For Clues (5:33)
05. NJ Mart (4:01)
06. Zombies In Coach (3:43)
07. Hand Off ! (2:49)
08. No Teeth, No Bite (3:25)
09. The Salvation Gate (4:24)
10. Wales (5:22)
11. A River Around A Rock (5:08)
WaterTower Music/2013/44:20
Première collaboration entre Marc Forster et Marco Beltrami qui, quelques mois après Warm Bodies, persiste dans l’univers du film de zombie, World War Z est une autre réussite à inscrire sur le compte du célèbre compositeur.
Marco Beltrami, qui a décidément beaucoup de mal à se départir de son image de compositeur pour le cinéma d’horreur, est l’un des rares artistes parvenant à briller au sein de production calamiteuse. Si le développement de World War Z fut aussi une catastrophe (avec un résultat finalement bien plus appréciable que prévue), le compositeur, qui fut rattaché au projet il y a de cela un an et demi, prouve une fois encore qu’il est capable du meilleur dans les situations les plus délicates.
À l’issue de cet album, on constate que la sélection effectuée par Marco Beltrami et Water Tower Music tend à nous offrir un large spectre des ambiances brassées au sein de World War Z. Une expérience riche à défaut d’être véritablement complète (à peine 45 minutes de composition originale) s’expliquant en partie par l'absence de la musique additionnelle signée Matthew Bellamy (leader du groupe Muse et auteur de la musique accompagnant le générique d’ouverture). Mais qu’importe l'absence de certains morceaux clés, l'intérêt réside essentiellement dans cette nouvelle proposition de musique qui, si elle n’est pas aussi surprenante sur le plan mélodique que certains de ces autres travaux dans ce domaine, reste néanmoins intéressante et surtout très agréable à écouter. Au fil des minutes, on élude rapidement la petite poignée de piste d’ambiance qui ne présente qu’un intérêt très limité en écoute seule (Searching For Clues, No Teeth No Bite) pour s'accrocher définitivement aux branches de l’action et du lyrisme. Soutenu par une riche section de corde et par quelques motifs électroniques puisant dans la banque sonore du système d’alerte américain (Emergency Alert System), Beltrami impose une fois de plus son style à travers de puissants déchainements orchestraux (Philadelphia, Ninja Quiet, Zombies In Coach). Évoquer les mouvements de panique et la fureur des attaques de zombies ne semble donc pas poser de problème particulier pour le compositeur qui ne s’est pas laissé déborder par les excès numériques des images qu’il se devait d’illustrer. Mais ce qui séduit davantage, c’est la manière dont il a appréhender les morceaux plus mélancoliques. Entrainantes, elles rappellent les envolés de John Murphy sur 28 Weeks Later en partie par cette association guitare électrique/violon qui produit ici encore de magnifiques étincelles d’émotion. L’ultime titre, Like A River Around A Rock, vient alors mélanger les différents facettes et refermer assez abruptement ce solide score que l’on classera parmi les belles réussites de cette année. (4/5)
Tracklist
01. Philadelphia (4:06)
02. The Lane Family (2:47)
03. Ninja Quiet (2:54)
04. Searching For Clues (5:33)
05. NJ Mart (4:01)
06. Zombies In Coach (3:43)
07. Hand Off ! (2:49)
08. No Teeth, No Bite (3:25)
09. The Salvation Gate (4:24)
10. Wales (5:22)
11. A River Around A Rock (5:08)
Le thème composé par Muse prend une place pépondérante dans le film, bien plus qu'un simple générique. Il y avait eu déjà cette excellente bande-annonce/clip qui se calait sur le morceau entier. J'ai été surpris de l'entendre à plusieurs reprises pendant le film, dont les sonorités lancinantes en font une sorte de "tubular bells" pour film de zombies. Un bon point pour moi, et pourtant je suis loin d'être fan de Muse ou de MIke Oldfield.
RépondreSupprimerAutant je trouve le générique visuellement quelconque, autant je trouve la compo de Muse moi aussi très adapté. Ta comparaison avec le Tubular Bells de Mike Oldfield convient parfaitement, je n'aurais pas pensé à la faire. Dommage quelle ne soit pas présent dans cet album mais la qualité du score de Beltrami rattrape largement le coup.
SupprimerMerci d'avoir cité John Murphy, je pensais totalement à la "vibe" de son score lorsque j'ai écouté la track "Wales". Ce qui me dérange un peu aussi d'ailleurs, son score à définitivement influencé les canons du genre, mais dix ans après, ça devient un peu dur d'entendre des variations sur la même dynamique.
RépondreSupprimerPas le meilleur score de Beltrami pour sur, mais la tension monte crescendo et le compositeur maitrise suffisamment le genre pour qu'on lui pardonne les quelques points noirs. En même temps, au vu du sujet...
Le compositeur s'éloigne suffisamment de John Murphy pour en proposer une légère alternative. Et puis, comme tu le dis, même si ce n'est pas subtile ni très créatif, le savoir faire de Beltrami, que j'aime de plus en plus, est toujours probant.
SupprimerMais, à ce que j'ai pu entendre, j'ai l'impression que son Wolverine sera le clou du spectacle cette année.