Réalisateur : Tom Tykwer
Genre : Thriller
Synopsis :
L'agent d'Interpol Louis Salinger enquête sur L'IBBC, une banque Luxembourgeoise, ainsi que sur les relations qu'elle entretient avec l'industrie de l'armement.
Le réalisateur Tom Tykwer a t-il voulu offrir à Clive Owen le rôle de 007 qu’il lui avait échappé il y a quelques années ? Probablement tant L’Enquête - The International ressemble à un épisode de la saga James Bond. Méchant mégalomane, organisation tentaculaire et surpuissante, difformité physique de l’homme de main, le tout plongé dans un contexte d’actualité. Mais le réalisateur semble également inscrire son film dans la veine des thrillers paranoïaques des années 70 ainsi que celle des productions de Michael Mann, auxquels le réalisateur Allemand reprend la construction dramatique. Ceci étant, ce long-métrage possède sa propre identité, celle d’une oeuvre sobre (ou presque), minimaliste (ou presque), crédible et infiniment complexe. Le cinéaste parvient avec trois fois rien à instaurer un suspens en béton armé, soutenu par une réalisation et un montage implacable signé Mathilde Bonnefoy. Pas de surenchère dans l’action, pas de montage épileptique, tout repose sur un dosage très équilibré entre tension et investigation, d’autant plus que l’ensemble du casting se montre particulièrement brillant (Clive Owen et l’imposant Armin Mueller-Stahl en tête). Jusqu’à sa conclusion extrêmement amère sur la dévorante quête de justice du héros, le récit semble parfaitement menée... ou presque. Car la mythique fusillade au musée Guggenheim qui se dresse à mi-parcours brise la force tranquille que Tom Tykwer avait réussit à construire jusqu’alors, abaissant temporairement, mais heureusement prodigieusement, son œuvre au niveau d’un divertissement. (4.5/5)
En Bref
- Pourquoi c'est bien : parce que Clive Owen est impeccable dans son rôle, que la réalisation de Tom Tykwer est percutante, que le montage de Mathilde Bonnefoy est excellent, que le film développe une tension sèche extrêmement séduisante, et que le réalisme de la conclusion nous laisse sans voix.
- Pourquoi c'est pas bien : parce que la somptueuse fusillade au musée Guggenheim rompt avec le ton du reste du métrage.
Grand film. Certes il y a une nette cassure de ton avec la scène d'action dans le musée, mais quand même elle déchire cette scène !
RépondreSupprimerJe suis totalement d'accord c'est pour cela que, malgré tout, ce film reste excellent.
SupprimerTu l'as en Blu-Ray, par hasard ? J'étais tenté l'autre jour mais je ne sais pas ce qu'il vaut techniquement.
SupprimerTechniquement, son et image, c'est une claque monstrueuse. Tu peux donc foncer tête baissée sur le Blu-ray :)
SupprimerOk merci : )
SupprimerBien joué, tu descends une des scènes que tout le monde à encensé à la sortie du film.
RépondreSupprimerEncore un film qu'on a essayé de vendre comme un énième émule de Bourne et compagnie alors qu'il s'agissait d'un thriller intriguant sur les affres peu scrupuleuses de la finance...
J'adore cette scène, elle magnifiquement montée et réalisée. La réalisation tire d'ailleurs parfaitement partie du décors en colimaçon. Après, c'est juste que pour une banque qui veut se faire toute petite aux yeux du monde, cette fusillade me parait malvenue.
SupprimerPour le reste, je suis d'accord : pas d'énième Bourne (la réalisation se situe d'ailleurs vraiment à l'opposé de celle de Greengrass) et une intrigue rondement mené. Je n'ai d'ailleurs pas parlé de la B.O. qui ajoute encore plus de mystére et de tension à l'ensemble.
J'ai n'ai rien à ajouter de plus, un excellent film, surtout que je l'avais vu avec en tête les critiques que j'avais lues (qui, la plupart, en ont fait un film d'action basique à la Bourne), donc la vision du film n'en a été que meilleure. Par contre la scène de la fusillade ne m'a pas posé de problème de rythme par rapport au reste, donc je le reverrais pour voir...
RépondreSupprimerCe n'est pas tant une question de rythme qu'une question de ton. Pendant la première moitié du film, on est dans un thriller qui évite de basculer dans le spectaculaire, et cette fusillade rompt avec ce parti pris.
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