Dans La Maison (2012)Réalisateur : François Ozon
Genre : Thriller
Synopsis :
Désarmé devant les médiocres performances de ses étudiants, Germain, professeur de français au lycée Gustave Flaubert, s’enthousiasme finalement pour les écrits voyeuristes d'un de ses élèves.
C’est un peu la pioche avec François Ozon. Heureusement, Dans La Maison fait partie de ses meilleures créations notamment parce qu’il parvient à mélanger plusieurs inspirations. Thriller tressé de comédie, ce long-métrage se situe au croisement entre les productions de Woody Allen (les antagonismes culturels du couple Germain/Jeanne) et celles de Brian De Palma et d’Alfred Hitchcock (le voyeurisme malsain qui anime le jeune héros). Ces deux références, très bien dosés au sein du film, permettent au réalisateur de construire une ambiance insolite tout en développant une belle réflexion sur le pouvoir des mots et des images. La direction d’acteur se révèle également impeccable. Pourtant, on pouvait craindre le pire avec un Fabrice Luchinni placé dans les habits d’un professeur de français, lui qui cite ardemment Schopenhauer à chacune de ses interventions télévisées. Mais si l'acteur fait appel à des attitudes dont il est coutumier, il ne surjoue jamais et se montre parfait aux cotés de l'excellente Kristin Scott Thomas et du prometteur Ernst Umhauer. La sobre réalisation de François Ozon et la luxueuse musique de Philippe Rombi accompagne enfin comme il se doit les étonnantes variations d'une intrigue bien ficelée bien qu'elle connaisse quelques moments de flottement. Une imperfection qui n'empêche pas Dans La Maison d'être un des meilleurs films de cet automne. (4/5)
En Bref
- Pourquoi c'est bien : parce que Fabrice Lucchini n'en fait pas des caisses dans le rôle du professeur, que François Ozon fait d'excellents choix de mise en scène, que l'intrigue offre une belle réflexion sur le pouvoir des représentations par les mots et l'image, et que Philippe Rombi livre une élégante bande-son.
- Pourquoi c'est pas bien : parce que le générique d'ouverture est moche, et que l'intrigue a parfois tendance à tourner en rond.
J'ai vraiment aimé ce film intelligent, frôlant à de multiples reprises l'excellence mais il est vrai qu'en milieu de film, on a l'impression que cela se répète. Le casting est tout simplement formidable !
RépondreSupprimerTrès bon casting effectivement.
SupprimerPour l'évolution de l'intrigue, c'est toujours délicat, avec un concept comme celui-ci, d'apporter de la nouveauté et d'éviter de tourner en rond.
C'est vrai que pour le générique, ils auraient pu trouver autre chose. Sinon un très bon film mêlant voyeurisme et aspects comiques subtilement.
RépondreSupprimerJe l'ai trouvé vraiment quelconque ce générique. Les incrustations des titres sont moches et le trombinoscope fait too-much.
SupprimerMais cela n’enlève rien aux qualités de ce très bon film :)
A essayer donc. Ozon ne m'a pas encore convaincu jusqu'ici (son Potiche m'a laissé complètement de marbre, je n'ai pas ri à la soit disante satyre politique), mais je testerai bientôt son 8 femmes, dont on m'a dit du bien.
RépondreSupprimer8 femmes est un bon film mais après, Ozon n'est pas un cinéaste qui m'intérèsse particulièrement. C'est pourquoi Dans La Maison m'a surpris. Je te le recommande.
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