17 février 2013

Bande Originale : Gangster Squad

Compositeur : Steve Jablonsky
Varese Sarabande/2013/56:02

Pourquoi Hollywood s’obstine t-il à embarquer Steve Jablonsky sur chacune des ses productions et, qui plus est, sur un projet tel que Gangster Squad ? Peut-être parce que ce compositeur mainstream et sans véritable talent est capable de faire ce qu’on attend de lui pour un minimum de frais.

Steve Jablonsky est le type même du créateur qui ne se casse pas la tête. Depuis près de six ans, le bonhomme se contente d’adapter sa partition pour la saga Transformers au point où l’on se demande s’il travail vraiment ses projets. Après l’avoir transposé à la sauce bataille navale pour le compte de Peter Berg (Battleship), il l’accommode aujourd’hui à l’univers de Gangster Squad. Alors certes, les pistes musclées sont plutôt enlevés et l’ensemble n’est pas ennuyeux. Le compositeur tente même de marcher sur les plates-bandes d’Ennio Morricone avec un titre de fin en forme d’hommage au thème de The Untouchables. Une des pistes les plus mémorables de l’album et dieu sait si elles sont rares. Car où est l’esprit créatif là-dedans ? Ou est l'atmosphère old-school ? Si cela ne tient qu’à quelques touches d’harmonica, alors estimons-nous heureux d’en avoir parce que l’on devine pas toujours (pour ne pas dire jamais) que ce score évoque l’ambiance des années 40. Entre les sirènes synthétiques (la palme revenant à Chinatown, qui en est gavé) et l’instrumentalisation moderne, rien ne semble réellement se détacher du tout venant en matière d’action. Mais cela se laisse écouter et on peut au moins avoir la décence de reconnaître à Steve Jablonsky de ne pas se montrer aussi indigeste dans ses choix musicaux que son camarade Atli Orvarsson. (2/5)

2 commentaires:

  1. Cela confirme bien mes doutes: Jablonsky s'est livré à un boulot de commande pas inspiré. J'attendais un minimum de changement de sa part, mais on retient surtout de ses partitons que l'utilisation des gros cuivres de ses blockbusters et les quelques arrangements faussement exotiques qu'il appliquait à fond pour le score de "Desperate Houseviwes". Cependant il faut encore que j'écoute le score une deuxième fois pour me faire un avis définitif.

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    1. Oui, je pense qu'il faut l'écouter plusieurs fois (3 pour ma part) pour vraiment se rendre compte de l'étendu du travail qui est pour ainsi dire inexistant. Cela reste sympa à écouter tout de même, mais ce ne sera pas vraiment un score vers lequel on reviendra souvent.

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