Film : La Porte Des Secrets

La Porte Des Secrets (2005)

Réalisateur : Iain Softley
Genre : Horreur, Fantastique

Synopsis :

En Louisiane. Caroline, une jeune infirmière travaillant à son compte, est engagé par Violet Devereaux afin de l'aider à s'occuper de son mari, paralysé suite à une apoplexie. Mais, dès son arrivée dans la demeure, Caroline sent que la propriétaire cache un secret.

Il est clair que le réalisateur Iain Softley, comme on avait pu le constater avec ses précédents films, ne révolutionnera pas le cinéma, ni les genres qu’il investit. Mais il confirme avec La Porte Des Secrets qu’il est un artisan sérieux, parvenant à digérer leurs règles pour les mettre en pratique avec beaucoup de justesse. Ce qui séduit d’emblée ici, c’est cette fascination pour la flore locale que le cinéaste parvient à nous transmettre par sa mise en scène. Des les premières secondes, et ce jusqu’au plan aérien final, il s’attache à rendre vivant un environnement en apparence mort en y saisissant la moindre trace de vie (une goutte qui s'écoule d’une feuille, une légère brise venant arroser les lianes d’un cyprès). Iain Softley semble donc insuffler une immortalité à cette nature, capturant parfaitement la magie et l’étrangeté qui compose l'identité de ce pays cajun. Et si le scénario en lui même n’est pas très original, il permet néanmoins de construire une belle héroïne, dont les réactions et motivations sont très bien dessinées par la plume d'Ehren Kruger, et qui exploite, à sa juste valeur, les pratiques de la culture "hoodoo". De nombreuses qualités techniques (photographie, musique et réalisation impeccables), auxquelles s'ajoute l'interprétation, assurée par une belle troupe d’acteur (Gena Rowlands en tête). L'immersion est donc totale jusqu’à son étonnant dénouement qui assume tout entier son versant fantastique, même si il passe par un dernier acte typiquement hollywoodien. Au final, La Porte Des Secrets est une bonne surprise. (3.5/5)

En Bref

• Pourquoi c'est bien : parce que l'ambiance est envoûtante, que les acteurs sont très bons, que la bande-son est superbe, que le paysage est magnifique, qu'Ehren Kruger livre un scénario solide, et que le twist final nous laisse sur le cul.

• Pourquoi c'est pas bien : parce que les éléments qui composent l'intrigue ne sont pas follement originaux, que John Hurt a dû vachement galérer pour apprendre son texte, et que la dernière ligne droite - avec une Gena Rowlands rampant au sol - prête un peu à sourire.