20 mai 2012

Film : Intruders

Intruders (2012)

Réalisateur : Juan Carlos Fresnadillo
Genre : Horreur, Fantastique

Synopsis :

Juan, un petit espagnol, et Mia, une jeune adolescente anglaise, ne se connaissent pas, mais ils sont tout deux liés par un cauchemar qui les terrorises chaque nuit. Leurs parents respectifs vont alors tout tenter pour découvrir l'origine de ce mal qui les agite.


Juan Carlos Fresnadillo, qui nous avait laissé sur le parvis du monumental 28 Semaines Plus Tard, revient avec Intruders, un petit film d'épouvante. Mais celui qui avait su redonner de la puissance dramatique aux invasions de zombie, échoue dans son évocation des terreurs nocturnes enfantines. La réalisation est pourtant relativement éclatante, le cinéaste tentant des jeux de focales, de vitesse, ainsi que des effets de cadrage qui donne un charme évident au film, à l’instar de la composition très classique mais néanmoins sympathique du compositeur espagnol Roque Banos. Enfin, son concept narratif est relativement ambitieux, s'étalant sur deux trames narratives dont on sait leur convergence inévitable. Un scénario d’autant plus ambitieux qu'il introduit dans son dernier quart d'heure un vertigineux dénouement, reposant sur ce thème de l’héritage cher au cinéma ibérique. Mais encore faut-il que le script tienne la route, et que son montage soit à l’avenant de ce récit tentaculaire. Malheureusement, le scénario s’embourbe dans le tracé des deux destins, et la cohabitations plus que maladroite des deux récits est accentué à l’écran par un montage à l'exécution médiocre. La prestation peu convaincante des effets spéciaux ainsi que de l’ensemble du casting (en premier lieu Daniel Bruhl et Carice Van Houten, tout deux affligeant de mollesse) viennent finalement achever ce petit raté ou seul l’impeccable Pilar Lopez De Ayala surnage. Un constat d'autant plus triste qu'Intruders possédait quelques clés en main pour devenir un bon film d’horreur. (1.5/5)

En Bref
  • Pourquoi c'est bien : parce que Fresnadillo tente des choses pour donner une épaisseur visuelle à son histoire, que la musique de Roque Banos soutient correctement le film, et qu'Enrique Chediak s’avère être un très bon directeur de la photographie.
  • Pourquoi c'est pas bien : parce que le scénario est pas terrible, que le montage lie maladroitement les deux trames narratives, que les acteurs sont pas top, et que les effets numériques sont nases.

10 commentaires:

  1. On est plutôt d'accord : un scénario qui s'embourbe dans la complexité, des acteurs pas terribles, et même je trouve une réalisation parfois hasardeuse. Malgré tout je serais "un poil" moins difficile que toi, car le film ne manque pas d'ambitions, et le final pousse à revoir le film et surtout ses défauts de montage. Ce qui n'arrive pas à beaucoup de productions horrifiques ces derniers temps, il faut le dire... Pas terrible mais pas inintéressant pour autant.

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    1. Je suis d'accord : le film est ambitieux sur le plan narratif. Mais finalement, même en sachant la fin, cela ne change pas mon point de vue sur le montage et sur le scénario.
      Après, sur le plan esthétique, Intruders se démarque vraiment du reste de la production.
      Comme tu le dis, c'est pas dégueulasse, mais le résultat est très très perfectible.

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  2. Voilà un film qui me tentait à l'époque (Owen, Carice, Fresnadillo) mais dont les critiques toutes plus catastrophiques les unes que les autres m'ont vraiment dissuadé. Et c'est encore le cas ici.

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    1. Il me tentait aussi (puisque je l'ai acheté). Je ne suis pas au point de regretter mon achat, la réalisation est quand même classe. Mais bon, je l'aurais pas vu, ça aurait été pareil.

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  3. Et vu la note que tu as mis, ce n'est pas la peine de l'acheter.

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  4. j'ai lu les pires saloperies sur ce film ! Donc, très peu pour moi !

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    1. Enfin bon, c'est pas une supra-daube. Mais un assez mauvais film.

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  5. Un film fantastique intéressant, mais en effet, je commençais à avoir vraiment du mal à suivre le récit à partir du milieu du film. Le père et la fille qui auraient une hallucination en même temps... Tout ne collait pas. Mais la séquence sur les échafaudages m'avait plu. Dommage qu'elle ne fasse que quelques minutes au final...

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    1. Ouai, pas exceptionnel et l'explication de l'hallucination collective est assez facile. Le scénario manque vraiment de cohérence (non pas dans ses idées, mais dans son enchainement).

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