10 mai 2013

Film : Sous Surveillance

Sous Surveillance (2013)

Réalisateur : Robert Redford
Genre : Thriller

Synopsis :

Alors que Sharon Solarz, ancienne membre du groupe anarchiste Weather Underground, vient d'être arrêtée par le FBI, un jeune journaliste décide de suivre la trace de Jim Grant, un humble avocat d'Albany qui se révèle être l'ancien chef de ce mouvement.

Robert Redford court après son passé, lui qui n’est désormais qu’une histoire dont les seuls traits de son visage permettent d’en appréhender toute l’ampleur et la richesse. Sous Surveillance tente se raccrocher au wagon de ces films engagés qui le fit en parti connaître du grand public mais l’entreprise échoue sur ce point. Comme tous ces jeunes activistes qui se mobilisèrent au zénith de la guerre du Vietnam, Robert Redford rêve d'exhumer une histoire jonchée de violence pour tirer un bilan amer des méthodes employées par ces mouvements radicaux. Mais le résultat est bien loin de cet idéal cinématographique : le rythme patine, le cinéaste frileux perd le fil de son contexte politique pour ne devenir, à mi-parcours, qu’un simple thriller très honnêtement ficelé et bénéficiant d’un casting de haut vol livrant le meilleur d’eux-mêmes (Shia LaBeouf, Suzanne Sarandon, Julie Christie). Mais de cet échec que l’on aurait jugé irréversible naît quelque chose de plus inattendue et paradoxalement, de beaucoup plus universel et beau. Comme la nature, les engagements et la perception de la réalité change, les secrets ne devenant pas seulement un fardeau mais aussi un héritage que l’on se doit de protéger ou de partager - au risque de briser les existences quels impliquent. La route s'achève pour ces vieux briscards et le temps est venu de se réconcilier avec soi-même et d’accepter que les choses ne changeront probablement jamais. C’est donc avec une infinie délicatesse que Robert Redford clôt une page de son histoire, délivrant quelques paroles dont on ne peut imaginer la douceur qu’à l’écoute de la partition de Cliff Martinez avant de tirer définitivement le rideau noir sur un métrage finalement beaucoup plus sensible qu’il n’y parait. (3/5)

En Bref
  • Les + : L'excellent casting dont un Shia LaBeouf très convaincant, une poignée de magnifiques scènes, la mélancolie déployée par la superbe musique de Cliff Martinez et la sensibilité du traitement des personnages.
  • Les - : Un rythme mou du genou, une remise en cause trop légère de l'activisme terroriste et quelques rebondissements prévisibles.

10 commentaires:

  1. Dans l'ensemble c'est un bon film, mais c'est vrai qu'il y a 2-3 petites longueurs.
    C'est vrai que le coté terroriste n'est dénoncé que par la voix du FBI, un peu dommage.
    Le meilleur passage c'est quand même quand il Robert Redford fait son jogging :D

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    1. Papi Redford qui fait son jogging, c'est un moment à ne pas rater :)

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  2. C'est marrant j'ai pas trouvé Shia LaBeouf magnifique moi, rien à faire j'accroche pas avec cet acteur.
    Pour le reste je suis globalement d'accord avec toi.

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    1. Ah bon ! Perso, je l'ai trouvé beaucoup plus convaincant et naturel que d'habitude.

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  3. j'ai eu des échos assez mitigés sur le dernier film de R. Redford et je dois avouer qu'il ne m'intéresse pas plus que ça

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    1. Je pense que tu peux te dispenser d'une séance ciné mais si tu as l'occasion, voit le, histoire de te faire ton propre avis.

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  4. Un Redford très mineur. Des incohérences, suspense râté, très académique... 2/4 de justesse

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    1. Le suspens est raté même si l'intrigue présente de l'intêret. C'est un film en demi-teinte mais il y a un petit plus quand même parce que c'est pas excessivement ennuyeux et que les acteurs sont vraiment convaincant.

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  5. Le film à l'air plutot intéressant, didactique mais pas dénué d’intérêt. Redford n'est plus autant un nom qui fait vendre, mais question cinéma engagé il s'y connait :)

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    1. Il reste intéressant et c'est ce qui, à mes yeux, fait qu'il m'a tenu en haleine et m'a plu. Le reste, c'est quand même assez mou.

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